1. Le bal des démons : comment les guerres sont décidées dans des salons dorés
Ce n’est pas dans un bunker poussiéreux ou un champ de bataille boueux que les guerres naissent. Non. Elles naissent dans des salons parisiens lambrissés, entre les bulles d’un champagne millésimé et la caresse d’un cigare cubain importé au noir. À la table ? Des hommes aux cravates soyeuses, des femmes aux montres à six chiffres, des sourires parfaitement dentés. Leur métier ? Planifier la mort des autres pour nourrir leur propre vie dorée.
Oui, toi, jeune idéaliste en treillis, ce n’est pas pour défendre ton pays que tu vas te faire arracher une jambe, c’est pour permettre à ces vampires en costume de signer un nouveau contrat de 48 Rafale à un émirati blasé. Les guerres modernes ne sont plus déclarées par des peuples, mais organisées par des actionnaires. Et l’ennemi ? Peu importe qui c’est. L’essentiel, c’est qu’il ait une bonne tête d’antagoniste dans la presse. Si possible barbu, mystérieux, et difficilement prononçable pour le JT de 20h.
La vérité dérange, alors je te la sers sans sucre : on fabrique des menaces comme on fabrique des parfums. Un soupçon de désinformation, une base militaire un peu trop proche, deux analystes "inquiétés", et hop ! une guerre prête-à-vendre. Packaging : discours présidentiel solennel, hymne national remixé en dubstep, drapeau en promo sur Amazon.
Tu crois que j’exagère ? Pendant que tu t’émeus des images de civils bombardés, des types font grimper leurs courbes de profit sur Bloomberg. Et pas parce qu’ils aiment la guerre, non. Parce qu’ils aiment le besoin de guerre. Parce qu’une population qui a peur achète tout : des tanks, des munitions, des applications de surveillance, et même l’idée qu’il faut mourir pour ça.
La guerre n’est plus un drame, c’est une stratégie de croissance. Tu penses que les conflits surgissent par hasard, comme une dispute dans une cour de récré ? Non. Ce sont des business plans. Avec slides PowerPoint, prévisions de pertes humaines (rentables), et retours sur investissement. On bombarde à crédit. On reconstruit à double tarif.
Alors maintenant, pose-toi la seule question qui vaille : qui décide que des jeunes hommes vont s'entretuer ? Et surtout… pourquoi tu continues de regarder ailleurs, pendant que les sabres se signent avec des stylos Montblanc ?
2. Tu veux mourir pour Boeing, Raytheon ou Dassault ?
Tu crois que t’es engagé pour défendre la patrie ? Allez, assieds-toi, j’vais te dire une vérité pas jolie jolie : tu bosses pour les actionnaires d’un groupe qui vend des pièces détachées de guerre. Oui, mon pote. Tu fais partie d’un business model. Ton treillis est un uniforme de VRP du sang. Et la solde qu’on te verse, c’est l’équivalent moral d’une carte de fidélité Carrefour : plus tu "fais du chiffre", plus t’as de "récompenses".
Dans les banlieues sinistrées, dans les campagnes oubliées, ils recrutent à tour de bras. Ils viennent pas chercher des fils de ministre, hein. Non. Ils veulent du jeune à casquette, du désespéré qui cherche une sortie. Et ils en font des machines. Des machines qui tirent sans poser de questions. Parce qu’ils savent que tu poses pas trop de questions quand t’as pas de plan B.
Et maintenant, breaking news : les filles aussi, c’est votre tour. Tu voulais l’égalité, ma sœur ? Bah tiens. Des pays européens viennent de réinstaurer le service militaire obligatoire… même pour toi. On voulait le même salaire ? On a eu le même treillis. On rêvait de respect ? On a eu des rations lyophilisées. Félicitations. Égalité atteinte. Dans la chair à canon.
Alors prépare-toi à courir avec 20 kg sur le dos, en hurlant des ordres absurdes dans une langue que t’as jamais choisie. Et si t’as tes règles ce jour-là ? Bah… courage. Parce que la patrie a besoin de ton utérus mobile pour défendre le pipeline du futur.
Tu crois que t’as signé pour un avenir ? T’as signé pour un contrat à durée indéterminée avec la faucheuse. Ils te vendent ça avec des clips stylés, des slogans dignes d’un blockbuster Marvel : “Deviens un héros”. En vrai, t’es un outil. Remplaçable. Jetable. Expendable.
Et puis y a les bonus. Oui, les primes. Un petit pécule en plus si tu pars en zone rouge. Un billet ou deux si tu “nettoies” une position. Un peu plus si tu reviens en un seul morceau, avec des histoires de baroud que tu racontera à des potes ivres dans des fêtes où personne comprendra vraiment ce que t’as vu. Ou ce que t’as fait.
Mais tu sais quoi ? Pendant que tu sues, que tu trembles, que tu vomis entre deux tirs de mortier… y’en a un, peinard à Washington, qui touche 850 000 dollars de dividendes. Parce que le drone que t’as protégé a été validé en conditions de combat. Et maintenant, il est en vitrine dans un salon d’armement à Dubaï.
Alors je te repose la question, frontalement : Tu veux vraiment mourir pour Boeing, Raytheon ou Dassault ? Tu veux devenir un chiffre dans un rapport annuel ? Un graphique dans une présentation d’investisseurs ?
Ce n’est pas ton honneur qu’ils veulent. C’est ton corps, ton obéissance, ton sacrifice. Et pendant que tu t’éteins dans une poussière d’explosif, eux trinquaient à ton courage sur un yacht.
3. Le meurtre comme spectacle mondialisé
Autrefois, on se cachait pour tuer. Maintenant, on stream. La guerre s’est transformée en show. En reality TV avec du vrai sang, des vrais cadavres, et du popcorn numérique à volonté. Les missiles sont teleguidés, mais les caméras le sont aussi. C’est du cinéma en direct. Couverture en multi-angles, version TikTok pour les jeunes et version CNN pour les vieux. Et au milieu, toi, spectateur-consommateur de chaos.
On parle plus de guerre, on parle de “frappes chirurgicales”. Ah ouais ? Chirurgicales comme une amputation sans anesthésie. On fait péter un immeuble, et deux secondes après, une vidéo 4K avec fond musical épique tourne sur X (ex-Twitter), avec des hashtags comme #MissionAccomplie. Et en commentaire ? “Respect aux forces armées 🔥🙏🇺🇸🇫🇷💥”. L’humanité s’écroule, mais avec des likes et des effets spéciaux.
Les drones ? C’est pas juste pour tuer. C’est pour cadrer. T’imagines même pas combien de dollars sont investis dans le storytelling visuel des frappes. Il faut que ce soit beau. Fulgurant. Sexy. Un missile qui perce un toit, c’est du porn de destruction. Et ça clique. Et ça partage. Et ça vend.
Mais le pire… c’est les influenceurs en uniforme. Ces petits soldats 2.0 qui font des stories avec leur M4 en main, leur casque GoPro vissé, et des filtres Snapchat sur fond de ruines. “Un ptit selfie avant l’assaut les frères 💀🔥” — et c’est reparti pour 30 000 vues. Tu crois que j’invente ? Tape “war vlog” sur YouTube. La guerre a son algorithme. La souffrance a son taux de conversion. La mort est monétisée.
Et toi, lecteur, tu cliques. Tu regardes. Peut-être même que tu partages. Tu deviens complice malgré toi d’un spectacle dont tu es censé être horrifié. Mais ils l’ont bien compris : quand la guerre devient un contenu, elle cesse d’être un cauchemar. Elle devient divertissante. Et tant qu’elle divertit, elle vend. Des armes, des abonnements, du pouvoir.
Alors pose-toi cette question : Et si on débranchait la guerre ? Si on refusait de la regarder, de la liker, de la commenter ? Si on la rendait invisible, inacceptable, muette ? Peut-être que, privée de public, elle crèverait enfin… d’indifférence.
4. Comment des hackers foutent la guerre en l'air (littéralement)
Tu crois encore que la guerre, c’est des tanks, des moustachus en treillis, et des généraux en train de pointer des cartes sur des tables en bois massif ? Réveille-toi. Aujourd’hui, c’est un ado avec un hoodie Pikachu et un clavier RGB qui peut faire tomber un drone russe en l’air comme une mouette bourrée sur une éolienne.
Bienvenue dans le théâtre moderne des opérations… où les balles coûtent moins cher que les bugs, et où le firmware, c’est la nouvelle ligne de front.
💣 Novembre 2023 – Kherson, Ukraine : drone piraté, base pulvérisée
Là, c’est pas un film. C’est du concret. En novembre 2023, l’armée ukrainienne – ou plutôt une bande de petits génies en uniforme – a piraté un drone russe en mode FPV. Comment ? En exploitant une encryption aussi fragile que les promesses électorales de Macron. Résultat : ils ont repris le contrôle du drone, ont localisé une base ennemie, et… badaboum, base rasée. Ils ont retourné l’arme contre celui qui l’avait lancée.
👉 Et là, tu comprends que le pouvoir n’est plus dans le muscle, mais dans le signal radio. 🔗 Source : Ouest-France
🧨 Février 2024 – Serveurs plantés, drones au sol
Des hackers ukrainiens – oui, des vrais, pas des YouTubers qui codent des jeux de flappy bird – ont balancé une cyberattaque sur les logiciels que les Russes utilisent pour transformer des drones DJI civils en petits Terminator volants. Ils ont niqué le système “ami/ennemi”, bloqué le streaming vidéo, planté les interfaces de pilotage. Résultat : les drones sont devenus aussi utiles qu’un ministre de la Culture dans un gouvernement de crise.
👉 Et les soldats russes, comme en 1941, ont dû piloter à la main. Ambiance “Retour vers le Futur”, version soviétique. 🔗 Source : Kyiv Post
🚫 Juillet 2025 – Le firmware “1001” hacké
Là, c’est plus vicieux. En 2025, une attaque a visé les serveurs liés au firmware russe “1001”. Ce petit bijou numérique est ce qui permet de transformer un drone chinois acheté sur AliExpress en engin de mort semi-autonome. Mais le serveur de distribution ? Foutu. Même si le code n’a pas été corrompu (désolé, pas de backdoor pour cette fois), la chaîne de déploiement a été fragilisée. Et sans mise à jour… les drones restent au sol. Un peu comme un F-35 sans budget américain.
👉 200 000 drones impactés. Une armée paralysée par… un bug de serveur. 🔗 Source : The Record
🙃 Résumé : les gamins ont retourné la guerre comme un vulgaire burger trop cuit
On leur avait dit "Va faire la guerre, petit !" Ils ont répondu : "Non merci, je vais hacker ton drone, rigoler un coup et poster un mème." Ils n’ont pas pris les armes, ils ont pris le wifi.
Alors ouais, Macron peut bien sortir l’article 16 pour nous protéger des “menaces”, mais quand t’as des ados en sweat-shirt qui savent dérégler un escadron avec un Raspberry Pi et un café froid, le futur de la paix, il est peut-être… dans leur chambre. Pas dans ton bunker doré.
La guerre a changé. Et elle commence à perdre contre des claviers, pas des missiles.
💻 Toi qui lis ça, t’attends quoi pour coder ta révolution ?
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