Exception culturelle ou hold-up fiscal ? Le cinéma français vu du portefeuille du contribuable

🎬 1. Le spectateur, ce pigeon fiscal

Tu payes tes impôts, tu payes ton ticket de cinéma, et — cerise sur le popcorn — tu finances aussi les films que tu ne verras jamais. C’est beau, non ? Une boucle parfaite : tu verses ton argent, on te sert un navet, et tu remercies presque d’avoir été tondu avec élégance.

Aller au cinéma, aujourd’hui, c’est un peu comme dîner dans un resto où tu ne choisis pas le menu : tu poses 15 € au comptoir du Kinépolis (oui, quinze balles), et on te force à avaler une soupe tiède “made in CNC”, sans dessert ni remboursement. À ce prix-là, tu pourrais t’offrir un vrai repas, avec entrée, plat, dessert, et le sourire sincère d’un serveur qui, lui, travaille vraiment pour vivre.

Mais non. Tu subventionnes Gérard Lanvin qui ronfle dans un lit d’hôpital pendant qu’une caméra d’État immortalise l’instant pour la postérité des festivals. Pendant ce temps, toi, tu finances la salle, l’électricité, la clim et les allocs des intermittents qui ont tenu la perche trois jours avant de partir en congé création.

Le plus ironique ? Ce système n’a plus rien à voir avec le public. Le cinéma français vit hors marché, comme un animal sous perfusion, nourri par ton bulletin d’impôt et l’enthousiasme fiscal du ministère de la Culture. Tu n’es plus un spectateur : tu es un actionnaire malgré toi dans une entreprise déficitaire qui t’envoie la facture avant même de tourner la première scène.

Alors oui, quand tu t’assois dans ton fauteuil en velours rouge à 15 €, souviens-toi : ce n’est pas toi qui consommes le cinéma français. C’est le cinéma français qui te consomme, lentement, fiscalement, religieusement.

🎭 2. Le grand mensonge des “films à 5 millions”

Alors on nous vend la légende du “cinéma français exigeant”, du “drame social intimiste”, du “film d’auteur courageux”. En vrai ? C’est souvent un type dans un lit, deux infirmières qui s’engueulent sur un plan fixe, et Gérard Lanvin qui respire fort pendant une heure trente. Trois décors, quatre acteurs, un micro HF et un budget annoncé de cinq millions d’euros. Cinq millions ! Pour filmer la vie d’un mec allongé !

À ce prix-là, on s’attendrait à des décors de Ridley Scott, à une bataille spatiale sur fond de Rachmaninov. Non : c’est un couloir d’hôpital prêté par la mairie et une ampoule Ikea qui clignote pour “l’atmosphère”.

Où passe donc l’argent ? Mystère… ou plutôt, rituel bien rodé.

  • Un peu dans la poche du réalisateur qui “travaille sa vision”.
  • Beaucoup dans les frais généraux de la société de production (“frais de structure”, joli euphémisme pour dire “on se sert d’abord”).
  • Et l’équivalent d’un petit pavillon francilien dans la rémunération d’un acteur connu qui fera trois jours de tournage, mais dont le nom sur l’affiche débloque les subventions.

Le reste file en études de faisabilité, en lectures subventionnées, en commissions d’experts qui valident entre deux coupes de champagne. Et voilà : cinq millions d’euros d’argent public ont fondu dans un long-métrage que personne ne verra, sinon les attachés de presse et les membres du jury d’un festival régional.

C’est le seul endroit au monde où plus le scénario est vide, plus le budget est plein. Le CNC applaudit, les producteurs se félicitent, les journalistes culturels parlent de “minimalisme poétique”, et le public ? Il reste dehors, parce que la salle est vide.

Le grand mensonge du cinéma français, c’est qu’il n’a pas besoin d’être rentable pour exister : il suffit qu’il coûte assez cher pour être considéré comme “sérieux”. Plus c’est cher, plus c’est noble. Plus c’est creux, plus c’est subventionnable.

Bref, cinq millions pour filmer un lit d’hôpital, c’est peut-être ça, finalement, l’“exception culturelle française” : un art financé par la maladie du système.

🎞️ 3. Le CNC : distributeur automatique de subventions

Bienvenue au CNC, le Centre National du Cinéma et de l’Auto-justification Éternelle. Ici, on ne tourne pas des films, on tourne des dossiers. Tu n’as pas besoin d’un scénario, juste d’un bon tampon, d’un producteur complice et d’un verbe bien calibré : “œuvre d’auteur”, “regard singulier”, “enjeu sociétal”, “parité”, “résilience”. Trois paragraphes de novlangue culturelle, et ding, la machine crache un chèque.

Le CNC, c’est un peu comme un distributeur automatique de billets, sauf que les billets ne sortent que pour les copains. Tu glisses ton projet, tu fais mine d’être “indépendant”, et tu repars avec de quoi payer six mois de bureau à Paris et un dîner à Cannes. C’est le seul endroit où l’art s’écrit à la troisième personne du subjonctif et se finance à la première personne du pluriel.

Les aides “automatiques” ? Un mot sublime. Plus ton film a échoué au box-office, plus tu touches. Oui, tu lis bien : l’échec est récompensé. Les aides “sélectives” ? Encore mieux : un comité de pairs juge des projets qui ressemblent exactement aux leurs. Résultat : une boucle incestueuse où tout le monde se subventionne mutuellement, comme un club fermé de médiocres certifiés.

Et le rendement ? Néant. Le CNC ne demande pas de remboursement, pas de retour sur investissement, pas de preuves d’efficacité. Tu pourrais filmer un pot de yaourt en plan fixe, tant que tu dis que c’est “une métaphore du lien social”, tu es subventionnable.

Le CNC, c’est Pôle Emploi avec des caméras, sauf qu’au lieu de te demander si tu cherches du travail, on te félicite d’avoir “exploré la fragilité de l’humain” à travers un plan de couloir flou.

Pendant ce temps, les vrais créateurs — ceux qui bricolent, qui expérimentent, qui innovent sans aide — eux, n’ont droit à rien. Ils ne parlent pas le dialecte administratif, donc ils n’existent pas. Le CNC ne soutient pas le cinéma. Il soutient son propre système d’oxygène bureaucratique, alimenté par nos impôts et validé par ceux qui en vivent.

Bref, ce n’est plus un centre national du cinéma, c’est une centrale à subventions. Et chaque billet qu’elle distribue, c’est une salle vide de plus.

🎭 4. Les intermittents : le chômage le plus créatif de France

Ah, les intermittents du spectacle. Ces poètes du statut, ces équilibristes de la fiche de paie, ces aventuriers du mois de carence. Officiellement, ils sont la sève du cinéma français. En réalité, c’est devenu le plus grand plan social artistique de la Ve République.

Chaque année, la collectivité y laisse près d’un milliard d’euros. Un milliard ! Pour entretenir ce qui, au départ, devait être un filet de sécurité pour les artistes précaires, et qui est devenu un hamac doré pour insiders.

Le principe était noble : permettre à ceux qui créent d’avoir une stabilité. Le résultat ? Un système où tu peux ne rien créer pendant des mois, tout en expliquant que tu “prépares un projet” ou que tu “traverses une phase de recherche”. Traduction : tu es payé à ne pas faire de films, mais à dire que tu vas en faire un.

Le régime intermittent, c’est le seul chômage où l’on se vante de ne pas travailler. On te verse une allocation pour compenser les périodes creuses, sauf qu’à force, la “période creuse” est devenue le mode de vie. On en est à un point où certains produisent juste assez d’heures pour valider leurs droits, puis disparaissent jusqu’à la prochaine déclaration.

Et ne compte pas sur la solidarité du milieu pour faire évoluer tout ça : ceux qui profitent du système le défendront jusqu’à la dernière caméra. C’est leur rente. Leur plan retraite culturel. Leur assurance-vie subventionnée.

Pendant ce temps, les vrais créateurs, ceux qui taffent sans statut, sans sécurité, sans CNC, eux se font taxer pour alimenter cette grande loterie sociale où l’on gagne à perdre.

Le paradoxe est sublime : le cinéma français se plaint de manquer d’argent, alors qu’il en consacre la moitié à payer des gens qui n’ont rien à tourner. C’est comme si on subventionnait un orchestre pour qu’il garde le silence, au nom du respect du bruit artistique.

Le résultat ? Une armée d’intermittents sans œuvres, des films sans public, et des spectateurs sans illusion. Un milliard d’euros par an pour financer le droit sacré de ne pas créer, voilà la vraie “exception culturelle française”.

💰 5. L’économie truquée du 7ᵉ art

Le cinéma français, c’est un peu comme un patient sous morphine : il ne sent plus la douleur, mais il est déjà cliniquement mort. 80 % des films produits chaque année sont financés par de l’argent public, c’est-à-dire le tien, le mien, celui du type qui n’a pas mis les pieds dans une salle depuis “Bienvenue chez les Ch’tis”.

On parle d’un secteur qui ne vit plus de ses spectateurs, mais de ses perfusions fiscales. Les entrées en salles, c’est la cerise sur le cercueil. Moins de 15 % des films français remboursent leur coût, et encore, en trichant un peu avec les ventes à l’étranger et les aides complémentaires. Le reste ? Des “œuvres d’auteur incomprises”, autrement dit des flops habillés en concepts.

Budget moyen : 5 millions d’euros, recettes moyennes : moins d’un million. Dans n’importe quel autre secteur, on appellerait ça un désastre économique. Dans le cinéma français, on appelle ça “l’exception culturelle”.

C’est une économie hors marché, hors réalité, hors gravité. Un monde parallèle où les échecs sont recyclés en subventions, où la rentabilité est considérée comme vulgaire, et où le mot “public” signifie “contribuable captif”.

Le CNC, les régions, les chaînes de télé : tout le monde met sa pièce dans la machine, et la machine tourne, indifférente au public. On ne produit pas pour plaire, on produit pour cocher les cases. Résultat : chaque année, des centaines de films sortent, disparaissent aussitôt, et personne ne s’en souvient.

Le cinéma français, c’est un hôpital pour films en soins palliatifs. On y maintient artificiellement en vie des projets comateux, branchés à des respirateurs administratifs. On applaudit le courage de ceux qui échouent, et on méprise ceux qui réussissent.

Tu veux un miracle ? Fais un film qui marche : on te regardera comme un traître. Fais un film que personne ne comprend : tu auras ton tapis rouge.

Ce n’est plus une industrie, c’est un hospice culturel. Et pendant que la perfusion coule, le spectateur, lui, continue de payer la facture.

🤖 6. L’arrivée de l’IA : le miroir qui tue le mensonge

L’IA n’a pas seulement débarqué dans le cinéma français — elle l’a mis à nu. Fini le blabla sur la “magie du 7ᵉ art” et les “conditions de création exceptionnelles”. L’IA vient de montrer, chiffres à l’appui, que tout ce qu’on croyait sacré n’était en fait qu’un gigantesque décor en carton-pâte financé par le contribuable.

Pendant que les producteurs s’arrachent les cheveux pour trouver 5 millions d’euros et un crédit d’impôt, un simple PC équipé d’un GPU haut de gamme, de GPT-5, Runway, Sora et Suno peut livrer le même film — sans intermittents, sans syndicats, sans excuses.

🎬 Comparatif : Cinéma humain vs. Cinéma IA (2025)

Paramètre Film humain traditionnel Film IA 2025 automatisé
Budget moyen 5 000 000 € 450 000 €
Durée de production 180 jours 20 jours
Équipe 80 à 100 personnes 3 à 5 superviseurs IA
Coût horaire global ≈ 2 315 €/h ≈ 210 €/h
Décors Réels, chers, limités Virtuels, infinis, gratuits
Acteurs Payés au cachet (et à l’égo) Synthétiques, scalables
Post-production 3 à 4 mois Instantanée
Empreinte carbone Très élevée Minime
Résultat visuel Variable Constant et calibré
Retour sur investissement Rare Élevé (plateformes IA)

Un facteur 10. Dix fois moins cher, dix fois plus rapide, et souvent… dix fois plus regardé.

Et contrairement au cliché “l’IA fait du faux”, la génération IA de 2025 rivalise déjà avec les blockbusters :

  • décors photoréalistes,
  • mouvements de caméra dynamiques,
  • doublage multi-langues parfait,
  • bande-son sur mesure,
  • et montage automatique calibré pour les algorithmes de diffusion.

En clair : les outils gratuits d’un adolescent dépassent aujourd’hui les moyens du cinéma français professionnel.


Et c’est là que tout s’effondre. Car si une machine peut faire mieux pour dix fois moins cher, alors le château de subventions, de justifications, de “création à la française” n’est plus qu’un décor de théâtre qui brûle lentement, sous la lumière crue de la technologie.

L’IA ne vole pas le travail des créateurs : elle révèle ceux qui n’en faisaient pas.

C’est le miroir impitoyable de 2025 : regarde-toi, cinéma français, sans tes aides, sans tes tampons, sans ton folklore administratif. Tu découvres enfin ta vraie valeur.

🚀 7. La démocratisation totale de la création

On y est. Le moment que le vieux cinéma redoutait depuis qu’il a vu arriver YouTube : le cinéma n’appartient plus aux élites.

Finies les écoles à 10 000 € l’année, les stages chez Gaumont, les “débuts prometteurs” validés par Télérama. Aujourd’hui, un ado dans sa chambre, une carte graphique dans son PC et un compte Runway suffisent. Il écrit avec GPT-5, il tourne avec Sora, il monte avec Pika Labs, il mixe avec Suno, et il publie sur YouTube. Résultat ? Une œuvre complète, cohérente, belle — et surtout, vue.

Pendant que les réalisateurs subventionnés organisent des “rencontres avec le public” devant douze chaises vides, un gamin de 17 ans dans sa chambre à Angers balance un court-métrage IA à 3h du matin qui fait un million de vues avant le petit-déjeuner.

Le pouvoir a changé de main. Le CNC peut encore distribuer ses chèques et ses formulaires, mais la vraie puissance créative est passée du côté du GPU, cette carte graphique qui calcule plus de beauté en 30 secondes que le CNC en 30 ans.


⚡ Nouveau rapport de force

Ancien monde (CNC) Nouveau monde (IA)
Commission de lecture Prompt génératif
Budget de 5 M€ Logiciels gratuits
180 jours de tournage 20 jours d’inférence
80 techniciens 1 créateur + 1 GPU
Aide sélective Création spontanée
12 000 entrées 1 000 000 de vues
Rentabilité improbable Succès viral instantané

Le cinéma populaire revient, mais pas celui de Gabin ou de De Funès — celui du peuple connecté, libre, curieux, insolent. L’IA a aboli la hiérarchie culturelle : plus de barrières, plus de passe-droits, plus de tampons à quémander. Si tu as une idée, tu crées. Si c’est bon, ça vit. Si c’est nul, ça disparaît. Le vrai marché, enfin.

Et pour la première fois depuis un siècle, l’art ne dépend plus de Paris, mais du monde. Les nouvelles générations ne demandent plus l’autorisation de tourner, elles cliquent sur “Render”.

Bienvenue dans l’ère du cinéma populaire, libre et sans budget — celle où les festivals ne décernent plus de palmes, mais où les GPU décernent la vérité.

⚰️ 8. La faillite morale du cinéma d’État

Il fut un temps où subventionner la culture, c’était noble : on soutenait la création, la diversité, le risque artistique. Aujourd’hui, c’est devenu un rituel masochiste : on subventionne des films que personne ne veut voir, réalisés par des gens qui n’ont rien à dire, avec l’argent de gens qui n’en peuvent plus de payer.

Le spectateur français, celui qui bosse, qui remplit sa déclaration d’impôts, ne rêve pas de financer un énième drame post-urbain tourné en 4:3 dans une salle de bain à Montreuil. Il ne veut plus payer pour des œuvres nombrilistes et élitistes, montées à la main par des réalisateurs qui se regardent souffrir pendant que le générique défile sur un violon subventionné.

Le pire, c’est que tout le monde le sait. Les producteurs, les institutions, les critiques : tous savent que ces films sont invisibles, mais ils continuent de signer les chèques, parce que c’est leur système. Un système qui ne produit plus de culture, mais de la médiocrité rentable politiquement.

On ne parle plus de cinéma, mais de quotas : parité, inclusion, diversité géographique, tout y passe — sauf le talent. Le scénario n’est plus un texte, c’est une grille d’éligibilité. Le réalisateur n’est plus un artiste, c’est un gestionnaire de critères. Et le public ? Il n’existe plus. Il est remplacé par le mot magique : “le contribuable”.

Résultat : on oblige des millions de Français à financer, par leurs impôts, ce qu’ils méprisent, pendant qu’on leur fait la morale au nom de “l’art et de la culture”. C’est une contradiction morale absolue : un pays où la culture n’est plus partagée, mais imposée.

Et le plus beau, c’est la novlangue qui enveloppe tout ça. On appelle ça “l’exception culturelle française”. Moi j’appelle ça la prise d’otage culturelle.

Le CNC, les ministères, les syndicats du spectacle, tout ce petit monde vit d’une fiction plus grande que n’importe quel scénario : celle d’un cinéma d’État qui se croit vivant parce qu’il coûte cher. Mais la vérité, c’est que la France ne défend plus sa culture — elle la momifie, à coups de subventions, dans un cercueil administratif doré.

🎟️ 9. Le prix du ticket, symbole de la déconnexion

Aller au cinéma en 2025, c’est devenu un sport extrême pour masochistes urbains. Tu payes 15 € la place — et encore, sans les options. Parce que maintenant, il y a des options. Oui, comme sur une voiture.

  • Le film dure plus de deux heures ? +1 €.
  • C’est une version 3D ? +2 €.
  • Projection “laser premium Dolby Atmos 8000K surround 3000 haut-parleurs” ? +3 €. Résultat : tu finis à 21 balles la séance, pour regarder un film tourné dans une chambre d’hôpital avec trois dialogues et un silence qui dure plus longtemps que ta patience.

Et encore, si c’était une expérience agréable… mais non. Bienvenue dans l’enfer sensoriel de la salle de cinéma moderne :

  • le merdeux derrière toi qui tambourine ton siège comme s’il testait un airbag,
  • celui qui mange son paquet de chips avec le volume d’un chantier naval,
  • l’autre qui tousse dans ta nuque comme s’il voulait partager son Covid “édition collector”,
  • celui devant toi qui a une tête calibrée pile pour te masquer les sous-titres,
  • et bien sûr, celui à côté qui se lève deux fois pour aller pisser pendant la scène clé.

Et tout ça, pour un film que tu finances déjà avec tes impôts. Tu payes au guichet, tu payes sur ta fiche de paie, tu payes ton parking, et en prime, tu payes ton agacement. Tu ressors ruiné, agacé, contaminé — et vaguement honteux d’avoir cru qu’aller au cinéma, c’était encore un plaisir.

Pendant ce temps, un ado sur YouTube balance un court-métrage IA à 0 €, propre, fluide, immersif, sans voisin qui renifle. Pas de supplément pour la 4D, pas de bruit parasite, pas d’attente à la caisse. Il clique “publier”, et toi tu cliques “regarder”. Simple. Gratuit. Moderne.

Le cinéma français appelle ça “une crise du public”. Non. Ce n’est pas une crise. C’est une fuite massive vers la liberté.

Parce qu’à force de prendre le spectateur pour une vache à lait sonore, le cinéma d’État a oublié la règle fondamentale :

quand l’expérience devient plus chère, plus bruyante et plus frustrante que Netflix, le spectateur débranche.

💀 10. Conclusion : la fin d’un système et la renaissance d’un art

Le cinéma français ne va pas mourir de l’IA. Il va mourir de lui-même. De sa paperasse, de ses formulaires, de ses circuits fermés, de ses aides à la création qui n’aident plus personne à créer. L’IA ne tue pas le cinéma — elle le purifie.

Elle enlève le vernis subventionnaire, les tampons officiels, les pseudo-débats sur “la vision d’auteur”, pour redonner la parole à ceux qui ont des idées, pas des justificatifs. Les artistes qui bricolent dans leur coin avec un PC, une carte graphique et un cerveau connecté ont déjà remplacé tout le Ministère de la Culture — et sans même demander de budget.

Pendant que les institutions subventionnent le néant, la création réelle, spontanée, libre, jaillit sur Internet à la vitesse d’un rendu RTX. Le “cinéma d’auteur” subventionné tourne à perte dans des salles vides. Le cinéma d’IA, lui, tourne partout : sur TikTok, sur YouTube, dans les rêves des gosses qui n’attendent plus l’autorisation de tourner.

Et pendant que le CNC débat du “quota de diversité dans les aides sélectives”, un môme de 15 ans sort un court-métrage qui pulvérise tout leur système — sans argent, sans piston, sans Gérard Lanvin sous perfusion dramatique.

Alors oui, rien contre les acteurs. Certains sont talentueux, sincères, humains. Mais à un moment, tourner trois scènes dans un décor d’hôpital avec un prompteur pour 200 000 €, c’est plus un métier, c’est une performance d’assistanat culturel. Peut-être qu’il serait temps d’envisager un vrai travail. Quelque chose de concret. Quelque chose où tu ne réclames pas des aides pour réciter ton texte sans public.

Parce qu’on ne peut pas éternellement financer des impostures qui ne produisent rien d’autre que de la dette et de la honte. Et ce n’est pas de la haine, c’est un diagnostic. Le cinéma français n’a plus besoin d’argent, il a besoin d’un électrochoc.

Et ce choc s’appelle Intelligence Artificielle. Une machine froide, logique, infatigable, qui ne demande ni subvention ni cachet, et qui, en quelques secondes, fait tomber toute l’illusion du “cinéma d’État”.

Le cinéma français mourra de bureaucratie, et renaîtra sur une carte graphique.

Finançons l’imagination, pas les imposteurs. Et laissons enfin la créativité redevenir ce qu’elle aurait toujours dû être : libre, populaire, et insoumise.

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