Le chat se réveille, pas vraiment avec un "je" dans sa tête. Plutôt un mélange d'instincts et de sensations. Est-il conscient d'exister ? Pas comme nous. Il sent, il perçoit, il réagit. Chaque pensée est un réflexe, chaque action une réponse à l'instant. Il ne se demande pas "Suis-je là ?", mais il est là, sans plus.
Quand il croise une souris, son corps se tend. Faim ? Pas forcément. Curiosité, jeu, instinct. Se dit-il : "Je pourrais la laisser en vie" ? Pas vraiment. Le concept de "laisser en vie" n'a pas de place dans l'esprit du chat. Il agit. S'il la chasse, c'est parce qu'il le peut, parce que quelque chose en lui le pousse à bouger. Ce n’est pas une décision philosophique, mais une simple réponse à une impulsion.
Et puis, au fil de sa journée, quelles questions se pose-t-il vraiment ? "Est-ce que cet endroit est confortable ?" "Est-ce que cet humain va me nourrir bientôt ?" "Est-ce que cette odeur signifie un danger ?" Le chat ne doute pas, ne se perd pas en conjectures. Il est ici, maintenant, absorbé par le présent. Pas de futur, pas de passé, juste une série de sensations immédiates auxquelles il répond.
Même si, dans une journée très débordée, il semble parfois contemplatif, le chat ne réfléchit pas à la façon dont nous, humains, réfléchissons. Il ne se demande pas "Qui suis-je ?" ou "Que devrais-je faire de ma vie ?". Sa vie est un flot de réponses instinctives à son environnement : dormir, chasser, se nourrir, être en alerte. C’est un rythme où la question n'existe pas vraiment, seulement l'action.
Et pourtant, dans ce silence intérieur, dans cette absence de questionnement, il y a une forme de pureté. Le chat est, tout simplement. C'est peut-être cela qui le rend si fascinant. Pas de dilemmes, pas de choix compliqués. Juste l'instinct et la réponse à ce qui l’entoure.
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