1. Le retour du moustique totalitaire : un bourdonnement venu d’Allemagne
Il ne porte pas de moustache. Il ne hurle pas dans un micro. Il ne se tape pas la poitrine sur un balcon. Non. Il sourit. Il parle doucement. Il porte un costume bien repassé. Et pourtant, il pique. Plus discrètement. Plus proprement. Comme un moustique totalitaire.
Friedrich Merz, nouveau chancelier d’une Allemagne encravatée mais vrombissante, n’a pas besoin de croix gammées ni de drapeaux rouges pour faire trembler l’Europe. Il lui suffit d’autoriser les missiles longue portée à frôler la frontière russe, pour qu’un air de 1939 flotte à nouveau dans les couloirs moites de Bruxelles.
Il est revenu, ce moment qu’on croyait à jamais enterré sous les ruines de Berlin. Le moment où une nation décide, seule ou presque, de changer les règles du jeu international. Le moment où l’on justifie l’injustifiable au nom d’un ennemi commun. Le moment où les peuples, à peine réveillés d’une pandémie, glissent dans les bras d’un cauchemar bien plus familier.
Soudain, l’Histoire se répète — pas comme une tragédie, non. Mais comme un énième épisode de Realpolitik, remixé avec drones, satellites, et missiles qui savent où tu vis.
Alors on la ferme. On accepte. On dort. Pendant que le moustique pique. Encore et encore.
Prochaine piqûre ? La Pologne ? La Moldavie ? Ou Paris ? Chut. Il travaille pour la paix. C’est marqué sur sa fiche LinkedIn.
2. Friedrich Merz : costume Hugo Boss, idées Blitzkrieg ?
On ne va pas se mentir : Friedrich Merz, à première vue, c’est l’archétype du gestionnaire lambda. Ni flamboyant, ni effrayant. Le genre de type qu’on imagine plus facilement perdre ses lunettes dans une salle de réunion que diriger un continent vers l’abîme. Mais voilà , l’Histoire aime les paradoxes, et parfois, ce sont les visages les plus lisses qui masquent les intentions les plus tranchantes.
Hugo Boss, le style. Blitzkrieg, la doctrine ? On aurait pu croire à une mauvaise blague s’il n’était pas le premier chancelier allemand de l’ère post-Scholz à faire ce que même Angela Merkel, avec son ton de bibliothécaire nucléaire, n’aurait jamais osé : lever les restrictions sur les missiles destinés à Kiev, autoriser une portée qui les rend capables de toucher profondément le territoire russe.
Et là , on comprend soudain. Merz, ce n’est pas juste un libéral de droite. C’est un projectile diplomatique, déguisé en garant de stabilité.
À y regarder de plus près, ses discours récents ont quelque chose d’inquiétant. Pas par ce qu’il dit. Par ce qu’il ne dit pas. Pas de débat parlementaire, pas de grand appel aux peuples, pas de campagne de communication. Non : un simple "ja" dans une conférence, glissé entre deux phrases sur les "valeurs européennes".
C’est subtil. C’est chirurgical. Et c’est typiquement allemand dans la forme : efficacité froide, détermination polie.
Mais dans le fond, ça transpire une logique vieille comme le XXe siècle :
"Nous savons ce qui est bon pour l’Europe. Et tant pis si vous, peuples, n’êtes pas d’accord."
Hitler avait son idéologie hypertrophiée. Merz a son management stratégique.
L’un criait au micro. L’autre parle au G7.
Mais les deux, au final, jouent avec le feu dans une pièce pleine de poudre. Et il suffit d’un seul missile trop long, trop rapide, trop mal ciblé… Pour que l’Histoire ne voie plus la différence entre une petite moustache et une belle cravate.
3. Missiles longue portée : quand on veut "aider l’Ukraine", mais qu’on vise Moscou
"Aider l’Ukraine", dit-il. "Permettre à Kiev de se défendre efficacement", répètent-ils. Mais quand un missile allemand franchit 300 kilomètres pour aller flirter avec la périphérie de Moscou, on est plus très sûr qu’il s’agisse d’un simple élan humanitaire.
La levée des restrictions sur les missiles fournis à l’Ukraine, c’est le genre de geste technique qui transforme un conflit régional en poudrière mondiale. Un petit clic politique, une signature sur un document, et soudain, des armes allemandes peuvent atteindre des cibles à l’intérieur de la Russie. Oui, la Russie. Celle qui détient l’arsenal nucléaire le plus dense du globe.
Alors on vous dira que c’est dissuasif. Que c’est calibré. Que chaque tir sera "responsable".
Mais qui décide du mot "responsable" quand les bombes volent ? Quand l’ennemi riposte ? Quand Moscou, humiliée et paranoïaque, estime qu’il n’a plus rien à perdre ?
Ce n’est plus de la défense. C’est un jeu de roulette géopolitique. Et chaque missile est une balle dans le barillet.
Le plus absurde dans tout ça ? L’Ukraine n’a même pas la main totale sur ces missiles. Ils sont livrés, mais souvent programmés, verrouillés, coordonnés par des équipes "occidentales". Traduction : l’OTAN joue avec les manettes pendant que Zelensky fait la chorégraphie.
Et nous, en Europe ? On regarde le tout comme un match de foot. On applaudit quand une position russe est touchée. Mais on oublie que chaque action entraîne une réaction.
C’est un pas de plus vers la logique de l’irréversible. Parce que dans le grand théâtre de la guerre, plus les missiles vont loin, plus les diplomates ferment la bouche.
Et à force de viser Moscou, on finit par viser… l’humanité.
4. L’illusion démocratique : et si on rejouait Munich sans le public ?
En 1938, les accords de Munich ont été signés sans demander leur avis aux peuples. C’était pour "éviter la guerre", disaient-ils. Résultat ? Elle a commencé moins d’un an plus tard.
Aujourd’hui, en 2025, le scénario est le même. Mais en pire, parce que nous avons Internet, les réseaux sociaux, la transparence, les chaînes en continu… et pourtant, nous sommes encore plus aveugles qu’avant.
Friedrich Merz et sa clique technocratique viennent de redéfinir la doctrine militaire européenne sans passer par la case débat démocratique. Aucune consultation populaire. Aucun référendum. Même pas un simulacre de dialogue public. Un silence qui hurle :
"Les peuples ne sont pas assez intelligents pour comprendre ce qui est bon pour eux."
C’est ça, l’illusion démocratique. On te laisse voter pour savoir si tu veux une trottinette gratuite en ville, mais on ne t’interroge pas pour savoir si tu veux risquer une guerre thermonucléaire avec la Russie.
Le plus cynique ? Les élites appellent cela une "décision stratégique pour la sécurité collective". Mais en vérité, c’est la répétition générale d’un drame historique. Les élites parlent entre elles. Les militaires hochent la tête. Les peuples paient l’addition.
L’Europe rejoue Munich. Mais cette fois, sans public, sans salle, sans théâtre. Juste un fichier PDF confidentiel et un communiqué de presse aseptisé.
Et nous ? On continue à débattre du prix du carburant et des méchants influenceurs sur TikTok. Pendant que des missiles prennent le train de l’Histoire, direction l’Est.
Friedrich Merz n’est pas Chamberlain. Il ne brandit pas un papier avec "la paix". Il clique sur "envoyer". Et la démocratie s’éteint en silence, dans un bureau climatisé.
5. L’Europe, somnambule en treillis : chronique d’un continent sous hypnose
Imagine un somnambule. Il avance les yeux mi-clos, inconscient de ses gestes, en équilibre instable sur une poutre au-dessus du vide. Maintenant remplace le pyjama par un uniforme militaire, et ce somnambule, c’est l’Europe. Bienvenue dans le sommeil de la raison… et l’éveil des canons.
Les peuples européens ne veulent pas la guerre. Ce n’est pas un cliché, c’est une vérité palpable. Ils veulent des logements, du chauffage, de la stabilité, de la sécurité pour leurs enfants. Mais les décisions prises "au sommet", elles, racontent une autre histoire. Une histoire de confrontation, de lignes rouges franchies, de boucliers anti-missiles qu’on installe comme des distributeurs de sodas.
Ce décalage n’est pas nouveau. Mais il atteint aujourd’hui un niveau pathologique. Les élites politiques, médiatiques et militaires agissent comme si la guerre était inévitable, presque désirable. Comme si tout ça n’était qu’un jeu d’échecs. Sauf que les pions, c’est nous. Les civils. Les enfants. Les villes. Les souvenirs.
Et ce qui est fascinant, c’est la façon dont tout cela est accepté. Avec mollesse. Avec une étrange forme de passivité collective. Comme si on avait anesthésié les masses avec des séries Netflix, de la dette bien gérée, et des débats sociétaux chronométrés.
Il n’y a plus de grandes marches pour la paix. Plus de soulèvements anti-guerre à l’échelle européenne. Juste des hashtags temporaires, vite recouverts par les scandales people.
Somnambulisme de masse. Voilà le vrai régime dans lequel on vit.
Et quand l’Europe tombera de sa poutre, quand elle se réveillera en chute libre… Il sera trop tard pour crier. Parce qu’en rêve, on ne peut pas hurler. Et la guerre, elle, n’attend pas que tu sois réveillé pour te tirer dessus.
6. Guerre par procuration ou suicide assisté ? Les élites ont-elles perdu la tête ?
On nous vend l’histoire d’une "aide défensive" à l’Ukraine, d’un soutien "nécessaire" pour défendre "les valeurs européennes". Mais creusons un peu : à partir de combien de milliards d’euros d’armes, de combien de satellites-espions, de combien d’instructeurs "non officiels", ça cesse d’être une aide, et ça devient une guerre par procuration ?
Spoiler : on a dépassé la dose depuis longtemps.
L’Europe n’est plus un simple soutien : elle est un acteur. Pas frontal, pas assumé, mais opérationnel. On programme les frappes. On fournit les vecteurs. On ferme les yeux sur les cibles.
Et surtout : on nie. Comme si l’aveuglement diplomatique pouvait faire barrage à l’explosion nucléaire.
Mais posons la vraie question : pourquoi ? Pourquoi ces élites brillantes, formées dans les meilleures universités, bardées de conseillers, reproduisent-elles les erreurs du XXe siècle avec une précision si glaçante ?
Plusieurs hypothèses. Aucune rassurante.
- Ils sont cyniques. Ils savent, mais s’en fichent. Leur monde n’est pas le nôtre. Le bunker, la résidence secondaire, l’exil sécurisé au Costa Rica sont déjà planifiés.
- Ils sont croyants. Non pas en Dieu, mais en la technique, en l’ordre, en la stratégie. Ils pensent maîtriser l’incontrôlable. Grave erreur. Hiroshima aussi était une "démonstration stratégique".
- Ils sont désespérés. L’économie vacille. L’énergie manque. Les peuples grondent. Et la guerre, vieille recette, a toujours eu ce pouvoir magique : unir par la peur.
Et si c’était tout ça à la fois ? Et si on n’était pas dans une guerre par procuration mais dans un suicide assisté géopolitique ? Une élite en fin de cycle, qui préfère précipiter le chaos plutôt que d’admettre son échec ?
C’est ça le vrai danger. Pas la Russie. Pas même la guerre. Le danger, c’est une Europe conduite par des morts-vivants intellectuels. Qui refusent d’écouter les peuples. Et qui, à force de jouer avec les torches, mettront le feu à une maison qu’ils ne savent plus habiter.
7. "Plus jamais ça", mais en HD 4K avec sous-titres en anglais
Il y a cette phrase, gravée sur tant de monuments en Europe : "Plus jamais ça." Elle devait être un garde-fou. Un rappel éternel. Mais aujourd’hui, elle sonne comme une vieille punchline qu’on imprime encore sur des mugs, pendant que les élites balancent du napalm diplomatique dans les coulisses.
Parce qu’en réalité, on ne fait pas "plus jamais ça". On le refait. Mais avec une meilleure résolution. Plus propre, plus digital, plus corporate. En HD, en 4K, avec drone FPV et sous-titres anglais pour les sommets de l’OTAN.
Et dans le rôle principal de cette tragédie devenue farce : Ursula von der Leyen, notre cheffe de l’Union européenne version "PowerPoint sous stéroïdes". Toujours là pour applaudir l’irréparable, avec le sourire compassé d’une proviseure qui félicite un élève pour avoir foutu le feu au gymnase.
Dernière sortie en date ?
"La levée des restrictions sur la portée des missiles est une décision courageuse, en ligne avec notre engagement envers la paix et la sécurité en Europe."
Courageuse, vraiment ? Foutre un pétard dans une cuve de gaz, c’est courageux ? Et "envers la paix", sérieusement ? C’est comme dire que sniffer de la poudre à canon, c’est de l’aromathérapie.
Von der Leyen incarne cette Europe qui croit que gouverner, c’est tweeter une citation de Churchill entre deux cocktails diplomatiques, pendant que les classes moyennes crèvent sous l’inflation, que les agriculteurs bloquent les routes, et que les jeunes rêvent de Canada pour fuir cette dystopie molle.
Et pendant ce temps, elle tape dans ses mains. Elle félicite Merz. Elle salue les "avancées". Et elle nous vend la guerre comme un produit dérivé de la démocratie.
Mais la vérité, c’est que "plus jamais ça" est devenu une ligne marketing, pas une ligne rouge. Et tant qu’on laissera des gens comme elle décider du sort du continent, l’Europe n’aura pas besoin d’ennemis extérieurs. Elle se détruira très bien toute seule. Avec l’élégance d’un PowerPoint, et le panache d’une explosion.
8. Et toi, citoyen ? Tu désobéis ou tu charges baïonnette au canon ?
Tu lis ces lignes. Tu ressens peut-être un malaise. Ou une colère. Ou juste une fatigue de plus. C’est normal. On t’a transformé en figurant d’une guerre que tu n’as jamais validée. Tu n’es pas contre la liberté, ni contre la paix. Mais tu refuses qu’on t’utilise comme bouclier humain de décisions absurdes prises dans les palais de Bruxelles et de Berlin.
Alors il reste quoi ? Désobéir. Intelligemment. Férocement. Résolument.
Tu crois que c’est impossible ? Que tout est verrouillé ? C’est ce qu’ils veulent te faire croire. Mais le vrai pouvoir aujourd’hui, c’est toi. Pas dans les urnes. Dans le refus. Le refus d’envoyer tes enfants crever dans une guerre par procuration. Le refus de gober les discours hypocrites des Von der Leyen, Merz et compagnie. Le refus de cette Europe-zombie qui avance, les bras tendus, vers une apocalypse "stratégiquement maîtrisée".
Le prochain front, ce ne sera peut-être pas à Kharkiv. Ce sera chez toi. Sur ta facture d’électricité. Dans le regard vide d’un gamin qu’on aura gavé de discours patriotiques. Dans les silences de ceux qui n’ont plus rien à défendre, parce qu’ils ne comprennent plus pourquoi on se bat.
Alors ? Tu fais quoi ? Tu suis les ordres ? Ou tu renverses la table ? Tu charges, baïonnette au canon, vers un conflit qu’on t’a imposé sans te consulter ? Ou tu lèves la main et tu dis : "Non. Pas en mon nom."
Ce n’est pas une métaphore. C’est une guerre. Et dans cette guerre, la seule arme qui te reste, c’est ton refus.
Parce qu’on n’arrête pas un missile. Mais on peut toujours débrancher la machine qui l’a lancé.
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