Chapitre 1 : Macron au front, Trump à la banque
💸 Il y a ceux qui envoient des blindés, et ceux qui blindent leur compte.
Imagine la scène : Macron en treillis, posture martiale, évoquant la “nécessité historique” d’aider l’Ukraine, pendant que Trump, en costard trois pièces made in Taiwan, signe un contrat pour l’exploitation des terres rares ukrainiennes. Le premier distribue des missiles. Le second récupère le marché des batteries au lithium pour les Tesla américaines. On est presque gênés d’autant de poésie dans l’humiliation.
La France a cette capacité fascinante à jouer les premiers rôles... dans les enterrements. On livre des armes, on envoie de l’argent — plus de 3 milliards d’euros prévus pour 2024, soit le PIB de la Haute-Corse, à fond perdu. Aucun retour. Zéro dividende. Juste un petit merci diplomatique traduit par Google Translate. Pendant ce temps, Trump, avec son sourire carnassier, dit à Zelensky : “Tu veux gagner la guerre ? Laisse-nous reconstruire ton pays. On te file du béton, tu nous files du titane.”
Et c’est ça le génie américain : ils ne s’embourbent jamais là où ils ne peuvent pas planter leur drapeau sur un coffre-fort. Pas d’émotion, que du business. Pendant que la France fantasme sur la grandeur d’un Charles de Gaulle qui n’aurait jamais cliqué sur “Accepter tous les cookies”, les Américains agissent comme des commerciaux bien formés chez Goldman Sachs.
Mais il faut reconnaître à Macron un talent : celui de faire la guerre... comme on gère un budget municipal. Beaucoup de réunions, des discours pompeux, des dépenses sans visibilité, et à la fin : “il faut réformer”. Résultat ? Nos stocks militaires sont vides. Si on devait faire la guerre demain, on devrait emprunter des balles au Luxembourg. Trump, lui, n’a pas vidé un seul chargeur, mais il est déjà actionnaire majoritaire de la reconstruction ukrainienne.
La conclusion est simple : Macron joue au Risk avec des Playmobil, Trump joue au Monopoly avec des tanks. Et devine qui gagne la partie ?
Chapitre 2 : Le vassal romantique contre l’impérialiste pragmatique
🎭 L’un croit encore aux grandes fresques européennes, l’autre gère une station-service à ciel ouvert. Spoiler : celui qui encaisse les tickets resto n’est pas français.
La France, c’est ce poète naïf qui entre dans un casino en pensant réciter Rimbaud, pendant que les autres comptent les jetons. Depuis le début de la guerre en Ukraine, Paris parle d’“Europe de la défense”, de “solidarité stratégique”, de “valeurs démocratiques”. Un vocabulaire noble, enrobé de velours, parfait pour les dîners de l’ENA… mais tragiquement inutile sur le champ de bataille économique mondial.
Face à nous, les États-Unis. Eux, ils ne s’embarrassent pas de lyrisme. Ils ne veulent pas briller dans les livres d’histoire, ils veulent signer les factures. Leur amour de la liberté passe par un bon contrat de sous-traitance et une clause de propriété sur les gisements de néodyme. Pragmatiques jusqu’à l’indécence. Ils ne prétendent pas sauver l’Ukraine — ils l’exploitent élégamment. Mais au moins, ils ne mentent à personne.
Et nous, là-dedans ? On devient ce vassal sentimental, toujours prêt à se sacrifier pour une cause qui ne le regarde plus, si ce n’est à travers un prisme moral complètement déconnecté du réel. L’Europe ? Elle nous regarde avec gêne. L’Ukraine ? Elle nous remercie avec la tendresse qu’on réserve à un oncle fauché mais gentil. Et les USA ? Ils nous laissent les discours. Ils prennent les concessions minières.
On a l’impression d’assister à un dîner entre Machiavel et l’Abbé Pierre. Sauf que c’est l’Abbé Pierre qui paie l’addition.
On pensait jouer aux échecs. On est devenus des pions.
Et le plus tragique ? C’est qu’on en est fiers.
Chapitre 3 : On a perdu la guerre… sans y être allés
🪖 C’est une performance. Une œuvre d’art stratégique.
Perdre une guerre sans y participer, c’est comme se noyer en regardant quelqu’un d’autre plonger.
La France a réussi ce tour de force. On n’a pas déclaré la guerre, on n’a pas envahi, on n’a pas annexé. Et pourtant, on sort déjà ruinés, lessivés, désarmés. C’est la version géopolitique de se faire cambrioler... tout en tenant la lampe torche pour les voleurs.
Depuis 2014 et les premières sanctions contre la Russie, notre économie s’est tirée dans le pied avec une joie presque masochiste. Les agriculteurs ont perdu le marché russe ? Tant pis. L’industrie française a vu les contrats d’export fondre ? Pas grave. L’Allemagne s’est rabattue sur le gaz US trois fois plus cher ? Pas notre problème. L’important, c’était de faire front. Ensemble. Uni. Déterminé. Et surtout, pauvre.
Et ça continue. En 2024, on signe un chèque de 3 milliards d’euros à l’Ukraine — pendant que nos hôpitaux se transforment en escape games sans chauffage. Nos stocks militaires sont si bas que même les musées hésitent à nous prêter des fusils de 1914. On a vendu des canons, des missiles, des blindés… sans facturer. On soutient à crédit. Et pendant ce temps-là, les États-Unis vendent leur matériel au prix fort, et déjà réservent les parts du gâteau de la reconstruction.
Ah, la reconstruction…
Ce mot magique. Le jackpot à venir. Routes, ponts, infrastructures, mines, pipelines, bâtiments publics. Qui rafle les contrats ? Les firmes américaines. Qui gère les appels d’offres ? Des cabinets anglo-saxons. Qui se positionne sur les métaux stratégiques ? Devine.
Et la France ? On n’a même pas demandé s’il restait un lot de consolation. Peut-être qu’on aura le droit de repeindre un lycée technique à Dnipro en 2032.
Ce n’est même plus de la diplomatie. C’est de la charité suicidaire.
On n’aura ni la gloire, ni les profits. Juste la facture.
Chapitre 4 : Quand l’Histoire nous repassera le plat, ce sera froid, cher… et sans dessert
📜 On nous dira plus tard : “Ils ont fait ce qu’ils ont pu.”
Mais soyons honnêtes : on n’a même pas essayé de faire ce qu’il fallait.
Quand l’Histoire reviendra juger nos actes, elle ne retiendra pas les belles intentions. Elle verra un pays qui s’est ruiné en jouant les suppléants, sans même réclamer sa part du gâteau. La France, ce sera ce convive poli, arrivé en avance au banquet de la reconstruction ukrainienne, qui aura aidé à mettre la table, apporté le vin, ouvert la porte… et qui, au moment du repas, sera prié d’attendre dehors parce que “désolé, c’est complet”.
Ce qui s’annonce pour nous, c’est un bilan stratégique affligeant.
Militairement : on aura affaibli nos capacités, vidé nos stocks, usé notre logistique.
Économiquement : aucune participation significative aux marchés de demain. Les contrats ? Signés ailleurs. Les ressources ? Accaparées. Les dividendes ? Empochés.
Diplomatiquement : notre “leadership européen” ressemble de plus en plus à une chaise musicale où il n’y a plus de chaise.
Et le plus dramatique, c’est que ce sacrifice ne servira même pas à nous racheter une place au soleil. On ne sera pas les bons, ni les gagnants, ni même les crédibles. On sera les crédules.
La seule chose qu’il nous restera ? Le sentiment d’avoir été “du bon côté de l’Histoire”.
C’est beau… mais ça ne se convertit ni en électricité, ni en influence, ni en lithium.
Alors dans dix ans, quand on aura les retraites à 70 ans, les écoles qui fuient, une armée sous dialyse, et qu’on verra des entreprises américaines extraire du titane ukrainien avec des bulldozers estampillés “Made in Ohio”, on se dira :
“Mais au moins, on a été cohérents avec nos valeurs.”
Et là, on paiera l’addition.
Sans dessert.
Sans café.
Et sans même un pourboire.
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