1. Prologue gazier : quand le gaz te saute à la facture
“Quand tu consommes moins, tu payes plus. C’est ça, l’écologie punitive ? Non, c’est juste l’arnaque officielle du siècle.”
Bienvenue dans le merveilleux monde où l’air coûte cher, où la sobriété est surtaxée, et où plus tu fais attention, plus tu douilles. C’est pas un sketch des Inconnus, c’est GRDF.
À partir de juillet 2025, ton abonnement au gaz augmente. Puis re-augmente en août. Deux claques fiscales à la suite, bien huilées, comme une gifle de routine dans un mauvais couple. Et tout ça pourquoi ? Parce que tu as consommé moins. Donc tu coûtes trop cher. Donc tu dois payer plus. Tu sens la logique ? Moi non plus.
On t’explique ça avec des mots technos : “ajustement tarifaire”, “compensation des pertes”, “TVA harmonisée”… Des mots jolis pour dire : “Donne ton fric et ferme-la.” Et pendant ce temps, au même moment sur un autre plateau télé, un monsieur repu, le ventre bien calé dans un costume de prix Nobel du mépris, annonce posément : “On va demander un effort à tous les Français.” Traduction : surtout à ceux qui bossent. Et qui paient. Et qui n’ont jamais fraudé. Et qui font attention. Mais qui trinquent.
Alors je vais te dire un truc simple : cette histoire de gaz, ce n’est pas une anecdote technique. C’est un concentré de ce que devient la France. Une dystopie molle, où l’État joue au Robin des Bois inversé : il prend aux vertueux pour sécuriser les erreurs de ses gestionnaires. Il surtaxe les précaires, puis allume une bougie pour les réconforter.
Ça gaze pour vous ? Moi non plus.
2. Les invisibles saignés : ces héros du quotidien qu'on remercie à coups de TVA
Ils se lèvent tôt. Trop tôt. Ils pointent, chargent, soignent, produisent, éduquent, codent, livrent, montent, démontent, cuisinent, nettoient, réparent, vendent, écoutent, préviennent, sauvent. Et à la fin du mois, ils paient. Toujours.
Ce sont les Français qu’on n’invite jamais sur les plateaux, sauf quand il faut illustrer la “France qui souffre” entre deux pubs pour des yaourts probiotiques. Eux, ils n’ont pas le temps de râler. Ni de frauder. Ni de défiscaliser à Dubaï. Ils bossent. Et ils paient. Encore.
Et là, on leur demande quoi ? Un “effort”. Un mot bien choisi, non ? C’est noble, un effort. C’est héroïque. C’est ce que tu fais pour soulever ta belle-mère en fauteuil sur trois étages sans ascenseur. Mais là, cet effort est fiscal. Invisible. Obligatoire. Automatique. Et totalement injuste.
Parce qu’on ne leur demande pas de contribuer plus. Non. On leur impose de payer plus pour… moins. Moins de gaz, mais plus de frais fixes. Moins de services publics, mais plus d’impôts locaux. Moins de retraite garantie, mais plus de trimestres à cotiser. Et plus de TVA.
Ah, la TVA. Ce petit impôt qu’on te rajoute sans que tu le voies. Tu consommes ? Tu paies. Tu chauffes ta gamine de 4 ans l’hiver ? Tu paies. Tu veux te laver à l’eau chaude ? Tu paies. T’as le malheur de vivre dans une maison mal isolée ? Devine quoi ? Tu paies plus.
Et c’est là le génie pervers de ce système : l’impôt indirect. Celui qui fait de toi un contributeur, même si tu gagnes peu. Même si t’as pas le choix. Même si t’es déjà à sec avant le 15 du mois.
Et ces gens-là, les “productifs silencieux”, comme je les appelle, que font-ils face à ça ? Ils encaissent. Ils adaptent leur vie. Ils baissent le chauffage. Ils évitent les douches longues. Ils deviennent experts en comparateurs d’offres et en timing de four micro-ondes.
Mais personne ne les félicite. On les taxe. Encore. Et on appelle ça... justice fiscale.
Le prochain chapitre, c’est pour ceux qui gèrent ton gaz comme un casino déficitaire à rattraper sur ton dos.
3. GRDF ou l’art de facturer moins de gaz plus cher
Tu connais le sketch : t’as moins de clients, alors tu montes les prix. Pas parce que tu proposes un meilleur service. Pas parce que tu veux innover. Non. Juste parce que t’as raté ton estimation. Et c’est exactement ce que fait GRDF. Le comble ? Ils appellent ça de la régulation.
GRDF en 2025, c’est un peu comme si ton garagiste, après t’avoir monté les pneus à l’envers, t’envoyait la facture pour compenser sa perte de clients qui fuient. Et l'État, en bon parrain fiscal, lui dit : "Pas de souci, fais-toi plaisir, c’est l’usager qui régale."
Donc tu as moins consommé en 2024 ? Bravo, champion de la sobriété ! T'as peut-être grelotté tout l’hiver, isolé ton plafond avec du PQ, mis des plaids partout, mais surprise : ta facture va grimper.
Pourquoi ? Parce que moins de gaz distribué = moins de rentrées d'argent pour GRDF. Et ça, c’est pas prévu dans leur petit tableur Excel. Résultat ? Une augmentation de +6,06 % au 1er juillet 2025. Parce qu’il faut "compenser". Compenser quoi ? Leur mauvaise estimation. Leur déficit. Leurs pertes réseau (39,8 millions d'euros de gaz qui s’évapore dans la nature, comme ça, pchiiiit).
Tu sais ce que ferait une entreprise privée classique dans ce cas ? Elle se remettrait en question, elle optimiserait, elle couperait ses dépenses absurdes. Tu sais ce que fait GRDF ? Elle t’envoie la douloureuse.
Mais attends, on ne parle pas d’un petit ticket de caisse. 154,1 millions d’euros de "rattrapage" pour combler un mauvais exercice. Et ça, c’est toi, moi, nous qui l’épongent. Parce que les coûts fixes, eux, ne bougent pas. Le réseau doit être entretenu, les salaires versés, les primes maintenues. Et comme il y a moins de volume de gaz, le coût unitaire grimpe.
C’est le jackpot inversé : plus tu consommes intelligemment, plus tu te fais taper.
Tu l’as compris : on a privatisé les profits et collectivisé les déficits. Un modèle si tordu qu’il ferait rougir un banquier de Wall Street.
Et encore, t’as rien vu. Le plus gros braquage arrive : la TVA.
4. TVA : le hold-up silencieux du siècle
C’est peut-être la ligne la plus sournoise de ta facture. Celle que tu ne lis même plus. La petite mention “TVA 5,5 %” que tu trouvais presque mignonne, comme un mini-impôt pour services rendus. Eh bien, accroche-toi : à partir du 1er août 2025, cette douce caresse fiscale passe à 20 %. Oui, sur toute ta facture de gaz, y compris la part fixe de l’abonnement.
Traduction immédiate : même si tu ne consommes rien, tu paieras plus. Parce que l’État vient de découvrir que le “réduit” de 5,5 %, c’était trop sympa. Et que quand les caisses sont vides, il vaut mieux plumer les honnêtes que courir après les exilés.
Le plus beau dans tout ça ? Personne ne va venir te prévenir. Tu ne recevras pas un SMS du gouvernement :
“Coucou ! On t’augmente discrètement de 14,5 % sur l’abonnement gaz. T'inquiète, c’est pour la solidarité 🫶.”
Non, ce sera automatique, silencieux, chirurgical. Et on appellera ça “l’harmonisation des taux de TVA”.
Mais harmonisation avec quoi ? Les yachts ? Les truffes ? Le champagne ? Non, avec toi. Toi qui chauffes ton HLM au minimum. Toi qui fais tourner ton ballon d’eau chaude aux heures creuses. Toi, le con tribuable.
Parce que la TVA, c’est le chef-d’œuvre de l’injustice moderne. C’est l’impôt qui frappe tout le monde pareil… sauf que dans les faits, il écrase surtout ceux qui n’ont rien d’autre. Quand tu vis avec 1200 €, chaque euro de TVA, c’est un coup de scalpel dans ton budget. Quand tu gagnes 15 000 € par mois, c’est un bruit de fond.
Et l’État le sait. Et il l’assume. Et il s’en félicite.
Tu veux rigoler ? En 2023, les recettes de TVA ont dépassé la totalité de l’impôt sur le revenu. C’est dire si on compte sur toi, le petit contribuable zélé. Toi, qui ne peux pas t’exiler fiscalement, mais qui ne peux pas non plus ne pas te chauffer.
Alors oui, ce n’est pas spectaculaire. Ce n’est pas un gros coup de matraque. C’est juste une lente hémorragie. Mais c’est comme ça qu’on épuise un peuple.
Prochaine étape ? On va parler gastronomie. Bayrou arrive avec sa serviette autour du cou.
5. Bayrou mange chez vous (mais vous ne le saviez pas)
Il y a des phrases qui passent inaperçues, mais qui devraient faire exploser ton compteur Linky. François Bayrou, décembre 2022, sur une chaîne publique :
“J’irais manger chez les gens.”
À l’époque, c’était mignon. Censé symboliser le retour du politique sur le terrain. Sauf que, figure-toi, il l’a fait. Pas littéralement, hein. Il n’a pas débarqué avec une fourchette dans ton salon. Mais symboliquement, fiscalement, institutionnellement : il est venu se servir. Et pas qu’un peu.
Bayrou — et tous les autres champions du "pacte républicain" — n'ont pas seulement instauré le culte de l'effort partagé. Ils l’ont personnalisé. C’est devenu un storytelling à la papa : “Nous sommes tous dans le même bateau.” Tu parles. Eux sont dans le yacht. Toi, t’es dans la barque crevée sans rames. Et c’est ton gilet de sauvetage qu’ils veulent te taxer.
Parce que derrière chaque hausse de TVA, chaque tarif d’abonnement augmenté, chaque “ajustement” budgétaire, il y a une philosophie implicite :
“Ceux qui travaillent doivent faire un petit effort de plus, pour que le système tienne.”
Mais le système, il tient surtout pour eux. Bayrou ? Haut-Commissaire au Plan, fonction dont personne ne comprend l’utilité, payé grassement à pondre des rapports qui finissent dans un tiroir. Mais toi, tu paies sa facture de chauffage. Sa note de restaurant. Ses déplacements. Son cabinet. Et probablement son dentifrice.
Et là, tu t’en rends compte : c’est pas une blague. Il mange littéralement chez toi. Pas avec une assiette. Avec une ponction fiscale. Et un discours creux en prime.
Parce que ce n’est jamais Bayrou ou ses amis qui se font “ajuster”. Ce ne sont jamais les sénateurs qui voient leur chauffage baisser. Ce ne sont pas les technocrates qui s’excusent de leur incompétence. Ce sont toujours les mêmes qui passent à la casserole.
Et pendant ce temps, à la télé, il répète :
“Un effort est nécessaire.”
Oui. Un effort de dignité. Un effort de mémoire. Un effort pour ne plus croire que ce sont eux les victimes du système.
Et toi ? T’as encore du gaz pour la suite ?
6. Effort partagé ou racket légitimé ? Anatomie d’un piège social
Tu l’as déjà entendu mille fois. Le fameux :
“L’effort doit être partagé.”
C’est beau, non ? On s’imagine tous en train de tirer la corde du même côté, ensemble, en chantant La Marseillaise la main sur le cœur. Mais en vrai ? C’est un piège sémantique aussi huilé qu’un conseiller en optimisation fiscale.
Parce que ce fameux “effort partagé” ne l’est jamais. Il est assigné. À toi. À moi. Aux classes moyennes. Aux classes populaires. À ceux qui ne peuvent pas tricher.
Tu bosses ? Tu prends des heures sup ? Tu déclares tout ? Tu fais attention ? Bravo. Tu es la cible parfaite.
Pendant ce temps, ceux qui pourraient réellement faire “un effort” – les grosses entreprises qui bénéficient de niches fiscales, les détenteurs de patrimoine planqué dans les îles Caïmans, les élus cumulards – eux, on leur propose des “accompagnements”, des “optimisations”, des “rationalisations”.
Et c’est là que ça devient criminellement intelligent. Le discours sur “l’effort” est construit pour te culpabiliser. Pour te faire croire que si tu te plains, t’es égoïste. Que si tu refuses de payer plus pour compenser les pertes de GRDF, c’est que tu veux “laisser tomber le service public”. Que si tu ne veux pas d’une TVA à 20 % sur ton abonnement, c’est que tu veux “désolidariser les Français”.
En réalité, l’effort, c’est devenu un autre mot pour raquette légalisée. Un impôt émotionnel. Un prélèvement moral. Et surtout, un levier politique pour écraser les voix dissidentes.
Mais attention : on ne t’écrase pas frontalement. Non, ce serait trop visible. On le fait en silence. En douce. Par petites touches. Un point de TVA par-ci. Une réforme des retraites par-là. Un prix d’abonnement qui grimpe "juste un peu".
Et toi, tu t’adaptes. Parce qu’on t’a appris que râler, c’est mal. Parce qu’on t’a dit que “tout le monde souffre”.
Non, tout le monde ne souffre pas. Il y a ceux qui souffrent. Et ceux qui commandent le soufflé au homard, sans sel, dans des dîners subventionnés.
Allez, on va maintenant mettre un coup de projecteur sur le vrai trou du budget. Spoiler : il n’est pas chez toi.
7. Le vrai trou du budget : c’est pas vous, c’est EUX
On nous répète à longueur d’année que “les caisses sont vides”. Et nous, comme des abrutis polis, on fait nos calculs :
“Bon... si je baisse le chauffage de 2 degrés et que je coupe l’eau pendant que je me savonne, je vais économiser 6,30 € par mois.”
Mais personne ne nous parle du trou noir budgétaire qui avale nos efforts avec l’élégance d’un aspirateur fiscal. Et ce trou-là, il ne se trouve ni dans ta salle de bains, ni dans ton compteur de gaz.
Il se trouve dans :
- La fraude fiscale estimée entre 80 et 100 milliards d’euros par an (chiffre que personne n’ose plus vraiment actualiser de peur de faire un malaise vagal).
- Les aides publiques aux grandes entreprises qui se terminent souvent en dividendes, licenciements ou plan PowerPoint intitulé "transformation agile".
- Les grands projets inutiles, ruines en béton planifiées par des technocrates hallucinés : aéroports vides, gares à huit passagers, ronds-points en granit de Sibérie.
- Les cabinets de conseil privés payés des fortunes pour pondre des rapports que même leurs auteurs n’ont pas lus.
- Les rétrocommissions, les marchés publics truqués, les surcoûts “inexpliqués” dans la commande publique (vous avez déjà vu le prix d’un photocopieur dans une mairie ? C’est un Picasso.)
Et pendant ce temps-là, on te culpabilise toi, le contribuable de base, comme si c’était ton bain du dimanche qui ruinait la France.
Imagine un instant si on allait chercher ne serait-ce que 30 % de ce que les multinationales optimisent avec le sourire. On ne parlerait plus d’augmenter l’abonnement gaz. On parlerait de le supprimer.
Mais non. On préfère s’attaquer à la consommation résiduelle, à l’abonnement, à la TVA, à la taxe sur la taxe sur la taxe. Parce que toi, tu ne peux pas cacher ton salaire au Luxembourg. Toi, tu es visible. Tu es traçable. Et tu es docile, jusqu’à preuve du contraire.
Alors non, le trou, c’est pas toi. C’est ce système troué de connivences, de complaisances, et de corruption molle. Un système qui préfère taxer la vieille au radiateur que l’actionnaire au Bahamas.
Tu veux qu’on parle maintenant de cette grande comédie de l’État soi-disant "à sec" ?
8. Le mythe de l’État à sec : une mise en scène millimétrée
On te la sort à chaque débat budgétaire, comme un vieux refrain un peu sale qu’on ose quand même chanter :
“Nous n’avons plus les moyens.” “L’État ne peut pas tout.” “Il faut faire des choix responsables.”
Sauf que c’est faux. Archi-faux. D’un cynisme chirurgical.
L’État n’est pas à sec. L’État est sélectif.
Il peut, quand il veut, sortir des milliards d’un chapeau fiscal si la cause est jugée “stratégique”. Tu veux des exemples ? Allez, c’est mon kiff.
- Crise Covid : 650 milliards mobilisés en 24 mois. Oui, certains étaient nécessaires. D’autres ? Jetés en l’air comme des confettis sur des consultants.
- Bouclier tarifaire énergie : 45 milliards d’euros – qui ont aussi bien profité aux ménages modestes... qu’aux résidences secondaires d’ultra-riches.
- Rachat de dettes privées, aides à Air France, refinancements d’EDF, etc. Quand il faut, la planche à billets sait se réveiller.
Alors pourquoi, quand il s’agit d’éviter une hausse de l’abonnement gaz pour les ménages les plus précaires, soudain... plus un rond ? Pourquoi, quand il s’agit de maintenir une TVA réduite sur un bien de première nécessité, tout à coup c’est l’apocalypse budgétaire ?
Parce que c’est un choix. Un choix politique. Un choix d’arbitrage. Pas un mur de la dette. Un écran de fumée.
L’État n’est pas impuissant. Il est complice.
Il a les outils : fiscalité progressive, régulation des marchés, taxation exceptionnelle, lutte contre la fraude. Il a les structures : Bercy, la DGFiP, la Cour des comptes. Il a même l’appareil législatif pour agir demain matin à 9h.
Mais il ne veut pas. Pas sur toi. Pas sur eux. Sur nous.
Parce que ça rapporte plus, plus vite, et sans résistance.
Alors on continue de répéter que l’État est ruiné, tout en distribuant des exonérations de cotisations à des entreprises qui réalisent des bénéfices record. On prétend qu’il faut des efforts, tout en laissant filer des milliards dans les interstices de la fiscalité opaque.
Et on te fait croire que la vraie solution, c’est toi qui dois l’endosser. Encore. Toujours.
Mais je te le dis ici : le manque d’argent n’est pas un destin. C’est une stratégie.
Tu veux que je balance des idées qui font vraiment mal au système ? Attends la suite.
9. Des idées qui piquent pour arrêter de se faire enfumer
Bon, assez pleuré. On va sortir du rôle de victime trempée et passer à la version électrocutée du contribuable éveillé. Parce qu’il y en a marre de subir. Et surtout, il est temps de penser l’impensable.
Voici donc un florilège d’idées qui piquent, grincent, font peur aux plateaux télé… mais qui pourraient changer la donne. Vraiment.
🔥 1. Rendre la TVA progressive. Et pourquoi pas ? Pourquoi une TVA unique de 20 % sur un abonnement vital comme le gaz, alors que Louis XIV n’y a même pas pensé ? Tu consommes peu, tu payes peu. Tu consommes en excès ou du superflu, tu raques. Comme l’impôt sur le revenu. Sauf que là, on attaque à la source de l'injustice.
🔥 2. Supprimer l’abonnement gaz pour les foyers sous le seuil de pauvreté. Ce n’est même pas de la démagogie. C’est du bon sens. Quand t’as 800 euros pour vivre, chaque euro compte. Alors non, t’as pas à payer 25 balles par mois juste pour “avoir le droit” d’être raccordé à un réseau. La solidarité, c’est pas un logo sur une facture. C’est une ligne en moins.
🔥 3. Obliger GRDF à prendre en charge ses erreurs de gestion. Tu perds 208 millions parce que t’as mal estimé la conso ? Tu paies. Pas nous. Assez de cette logique où les entreprises publiques deviennent des boîtes privées quand tout va bien, et redeviennent “notre problème” dès que ça foire.
🔥 4. Réorienter les aides publiques vers des économies d’énergie contrôlées. Arrêtons de filer des chèques en blanc à des fournisseurs d’énergie qui se frottent les mains en cachette. Investissons dans l’isolation, dans la formation, dans le déploiement intelligent de solutions durables, vérifiables.
🔥 5. Supprimer les exonérations fiscales absurdes pour les plus gros pollueurs. Oui, l’aérien. Oui, le maritime. Oui, les SUV thermiques à 100K. Quand tu chauffes ta salle de bain à 19°C en janvier, on t’explique que t’es un problème. Mais un jet privé qui fait Paris-Genève pour aller à un colloque sur le climat, lui, il est “nécessaire à l’économie”.
🔥 6. Rendre les factures d’énergie lisibles et comparables. Parce que personne ne comprend ce qu’il paie. C’est volontaire. Une ligne pour l’abonnement, une autre pour la conso, une pour la taxe sur la taxe de la redevance de la part fixe… STOP. On veut savoir qui prend combien, et pourquoi.
🔥 7. Indexer les salaires et aides sur les hausses de tarifs réglementés. Tu veux nous augmenter le gaz de 6,06 % ? Parfait. Tu augmentes aussi le SMIC. Et le RSA. Et les APL. Sinon, tu fermes ta bouche de technocrate.
Tu vois, on n’est pas obligés de rester sur le dos à contempler la fumée sortir de nos radiateurs. On peut penser à l’envers, penser au-dessus, penser en travers du système.
Parce que quand le feu est allumé, mieux vaut l’orienter que de s’y faire rôtir.
Prêt pour le grand final ? Une dernière braise pour tout cramer, ou du moins… allumer le feu.
10. Conclusion : Faut-il tout cramer ou juste allumer le feu ?
La question, elle est là. Pas dans les tableaux Excel, pas dans les bulletins météo de Bercy, pas dans les courbes sinusoïdales de consommation énergétique. Non. Elle est politique, morale, viscérale :
Faut-il continuer à subir… ou foutre le feu à cette logique absurde ?
Parce que si tu consommes trop, t’es un gaspilleur. Si tu consommes peu, t’es une menace pour l’équilibre financier du réseau. Si tu bosses, on te dit merci avec une taxe. Si tu refuses de payer, on t’envoie des rappels, des coupures, des huissiers. Et si tu te plains, on te répond que “c’est la crise”.
Mais quelle crise ? La leur. Pas la tienne. Toi, t’es en mode survie depuis 2008. Eux, ils découvrent le mot “effort” quand leur resto étoilé est complet.
Alors non, on ne va pas tout cramer. Pas encore. Mais on va allumer un feu. Intérieur. Intellectuel. Solidaire. Organisé. Un feu qui dit NON. Un feu qui refuse d’être la variable d’ajustement éternelle de leur incompétence chronique. Un feu qui dit :
“L’effort ? Ok. Mais vous d’abord.”
Parce qu’on est en train de créer une génération de citoyens fatigués, résignés, et cyniques. Et le pire, c’est que ça les arrange.
Alors refuse. Informe-toi. Parle. Hurle. Partage. Écris à ton député, même s’il s’en fout. Réinvente la solidarité, mais entre nous, pas par le haut. Et surtout : arrête de croire que tu es le problème.
Le feu, il n’est pas dans ta chaudière. Il est dans ton cerveau. Et il est temps de le faire circuler.
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