Hollande et Macron : Comment deux présidents ont tué la France, l’un par incompétence, l’autre par calcul

1. Hollande, le mollusque élyséen – Anatomie d’un quinquennat flasque

Il y a des hommes politiques qui marquent l’Histoire. Et puis il y a François Hollande, qui l’a traversée en chaussons, avec la grâce d’un bulot endormi sur une plage normande. Élu presque par accident, propulsé par un rejet viscéral de Sarkozy plutôt que par une quelconque adhésion à son “projet”, Hollande n’avait pas de programme. Il avait une météo. C’est-à-dire : il attendait que ça passe.

Et ça ne passait pas.

Dès son arrivée à l’Élysée, on a compris. Cet homme, c’était le vide. Un président à l’image de sa célèbre pluie de janvier 2012 : imprévisible, molle, et gênante. Il aurait pu incarner une sorte de sagesse tranquille, un père protecteur, une figure apaisante. Au lieu de ça, on a eu droit à une imitation ratée de Guy Bedos sous Lexomil. Chaque fois qu’il ouvrait la bouche, on aurait dit qu’il s’excusait d’être là.

Philippe de Villiers le résume ainsi :

“Hollande, c’est l’homme qui a réussi à faire d’un pays révolutionnaire une salle d’attente de CPAM.”

On ne sait même pas par où commencer. Le “Moi président” ? Il a déroulé sa litanie comme un lycéen récitant sa fiche de philo, et n’en a respecté aucun point. Pas un. Même le plus charitable des profs aurait mis 2/20 avec la mention “Peut mieux faire, mais n’en a pas l’intention.”

Sur l’international, il était aussi audacieux qu’un somnambule en pantoufles. Il a vendu des Rafales à l’Égypte comme s’il avait gagné un grille-pain à la tombola. Sur l’économie, c’est un peu comme s’il avait eu une carte Pokémon pour contrer la crise. Et sur la réforme du Code du Travail, il s’est pris les pieds dans le tapis du MEDEF en s’excusant de déranger.

Florian Philippot enfonce le clou avec son style tranchant :

“Il n’a pas gouverné, il a flotté. Et on a failli se noyer avec lui.”

Mais le plus dérangeant dans le quinquennat Hollande, ce n’est pas tant ce qu’il a fait, mais ce qu’il a rendu possible. Par sa fadeur absolue, son absence de colonne vertébrale, son incapacité chronique à trancher, il a creusé un vide béant dans lequel un certain Emmanuel Macron s’est engouffré, avec la subtilité d’un boulet de canon dans une église.

Hollande, c’est celui qui a déroulé le tapis rouge… pour le type qui allait piétiner tout ce qu’il restait de la maison France.

Et aujourd’hui ? Il donne des conférences. Il écrit des bouquins. Il fait des blagues. Il sourit. Mais on ne rit plus.

Parce qu’on sait que derrière ce rire se cache une chose que la France ne se pardonnera jamais : avoir cru qu’un mollusque pouvait tenir un gouvernail en pleine tempête.

2. Macron, le banquier qui voulait être Jupiter – Quand le CV tue la nation

Il est arrivé comme une promesse. Une nouveauté. Un vent frais sur la politique française. Sauf que ce n’était pas du vent, c’était un courant d’air glacial qui annonçait l’hiver nucléaire. Emmanuel Macron, c’est l’histoire d’un type qui a lu Le Prince de Machiavel mais qui a préféré en faire un power point.

Faut dire, le mec coche toutes les cases du CV de rêve pour les élites : ENA, banque Rothschild, sourire Colgate, costume ajusté, dialectique de concours. Il a séduit le système en lui disant : “Je suis vous, mais en plus jeune, plus rapide, et je parle en oxymore.” Et le système a foncé. Le peuple, lui, a suivi comme un pigeon fasciné par un laser rouge sur le mur.

Idriss Aberkane résume son analyse du phénomène Macron en une phrase dévastatrice :

“Il a la pensée d’un tableur Excel et l’âme d’un chatbot en burn-out.”

Dès les premières semaines, les codes sont brisés. Fini les conférences molles et les sourires gênés : Macron arrive en Jupiter. Il ne consulte pas, il décide. Il ne débat pas, il impose. Il ne gouverne pas, il “managérise”.

Charles Gave, acerbe, dit de lui :

“C’est un petit banquier avec un ego d’empereur. Mais même Napoléon, lui, avait lu l’Histoire.”

Et c’est là que le piège se referme : Macron ne veut pas réformer la France, il veut la “rendre compétitive”. Traduction ? Rendre les gens jetables, les institutions monétisables, et la culture optimisable. Il ne voit pas un peuple, il voit des “actifs”, des “inactifs”, des “charges”, des “segments”.

Aldostérone, dans une de ses vidéos devenues virales, balance :

“Ce mec a tellement été formaté par la finance qu’il a dû penser que Notre-Dame était un centre commercial mal assuré.”

La Macronie, c’est l’inverse de l’intelligence politique : ce n’est pas l’écoute, c’est le calcul. Ce n’est pas l’humain, c’est l’algorithme. Chaque discours est une équation morale à inconnues variables. Il parle d’émancipation tout en réduisant les libertés. Il promet de “libérer les énergies” pendant qu’il crame les services publics.

Et le plus fascinant ? Il le fait avec l’aplomb d’un prêtre en pleine messe. Avec l’autorité d’un DRH qui annonce une vague de licenciements en te souhaitant “plein de succès dans tes futurs projets”.

Ce n’est pas un président, c’est une start-up à lui tout seul. Mais une start-up qui a planté le système d’exploitation d’un pays entier. Et pendant que les bugs s’accumulent – inégalités, révoltes, chaos démocratique – Jupiter tweete en anglais, se prend pour un leader mondial, et file des baffes à ceux qui le regardent de travers.

Macron, c’est le type qui a confondu le peuple avec un fichier client. Et qui s’étonne qu’on lui claque la porte à la gueule.

3. L’un a glissé, l’autre a foncé – Quand l’incompétence candide rencontre la stratégie cynique

On pourrait croire qu’entre Hollande et Macron, c’est le jour et la nuit. Mais en réalité, c’est plutôt le passage du brouillard à la lame de rasoir. L’un n’a rien vu venir, l’autre avait déjà tout planifié. C’est ça, le twist de l’Histoire : la France n’est pas tombée, elle a été poussée… mais elle avait déjà glissé avant.

François Hollande a planté les graines de l’effondrement sans même le savoir. Comme un jardinier qui arrose du Roundup en pensant que c’est de l’engrais bio. Il croyait encore à la “synthèse”, cette vieille lubie socialiste qui consiste à mélanger du poison et de l’eau bénite, et prier pour que ça devienne du vin. Résultat : une présidence vide, flottante, qui a tellement dégoûté les Français de la politique qu’ils ont fini par voter pour un PowerPoint avec des jambes.

Florian Philippot l’analyse crûment :

“Hollande, c’était la fin de la gauche. Macron, c’est la fin de la France.”

Et effectivement, Macron est arrivé comme une solution à un problème qu’il avait lui-même contribué à créer. Parce que rappelons-le : c’est Hollande qui a créé le monstre. Il l’a fait entrer à l’Élysée, l’a nourri, l’a promu, l’a aimé comme un fils spirituel… et s’est fait trahir comme un pigeon. Macron, c’est le Brutus de la Macronie. Il a vu Hollande tituber, et il l’a achevé avec le sourire.

Charles Gave, dans une punchline ciselée, dit :

“La France a remplacé un indécis par un pervers méthodique. Bravo.”

Et c’est là que la magie noire opère : on est passé de la mollesse à la violence. De l’inaction paralysante à l’action destructrice. Hollande n’a rien osé faire, Macron a tout osé défaire. Là où Hollande demandait timidement, Macron impose brutalement. Là où Hollande attendait, Macron précipite. C’est comme si on était passé d’un somnifère à de la méthamphétamine politique.

Le plus ironique ? Les deux hommes se croient “pragmatiques”. Mais l’un était perdu sans boussole, l’autre trace un chemin en ligne droite vers le gouffre. Hollande, c’était l’homme qui ne voulait déranger personne. Macron, c’est l’homme qui veut rééduquer tout le monde. L’un n’avait pas de vision, l’autre a une vision délirante.

Le duo infernal, c’est ça :

  • L’un a désenchanté le peuple.
  • L’autre l’a dissous dans l’acide libéral.

Et aujourd’hui, les Français regardent derrière eux et se disent : “Mais c’est quoi cette série Netflix qu’on n’a jamais voulu regarder ?” Sauf que c’est pas une série. C’est notre vie. Et la saison 3 s’annonce encore plus trash.

4. Au final, la France est morte, mais c’est propre – Et ils veulent qu’on leur dise merci

Tu sais ce qui est le plus flippant dans cette histoire ? Ce n’est pas qu’ils aient bousillé la France. C’est qu’ils l’ont fait avec un tel calme, une telle maîtrise, une telle élégance technocratique, que beaucoup ne s’en sont même pas rendu compte. C’est la mort douce. Le suicide assisté par gouvernance. Un euthanasie de nation en toute conscience, avec formulaire Cerfa et fond musical de piano triste.

François Hollande a vidé la France de sa substance, Emmanuel Macron a fermé le cercueil et planté les clous. Et maintenant, ils veulent qu’on les applaudisse pour leur sens de l’organisation. C’est propre, net, aseptisé. Comme une salle blanche dans laquelle on aurait rangé la démocratie dans une boîte étiquetée “Périmée”.

Philippe de Villiers n’y va pas avec des pincettes :

“Ils ont transformé la France en QR code. Un pays où tu ne vis plus, tu scannes.”

Tout est passé à la moulinette :

  • L’hôpital ? Gestion “optimisée”, comprenez : en ruine.
  • L’école ? Une fabrique à inégalités.
  • Les campagnes ? Zones blanches.
  • Les jeunes ? Uberisés, paupérisés, culpabilisés.
  • Les vieux ? Digitalement exclus, et bientôt biologiquement.

Mais attention, le storytelling est au point. On t’explique que tout ça, c’est pour ton bien. Qu’on n’a “pas le choix”. Que c’est “le monde d’après”. Aldostérone crache sa vérité brutale :

“Ils ont tué la France, puis ils nous ont demandé de la remercier pour les points de fidélité.”

Macron se met en scène à l’international, le torse bombé, en héros libéral. Hollande fait des conférences sur “la crise de la social-démocratie” comme s’il n’avait pas été son croque-mort officiel. Ces types vivent dans un autre plan de réalité. Pendant que la France réelle serre les dents, eux jouent encore leur théâtre.

Et c’est peut-être ça, le plus douloureux : Ce ne sont pas des erreurs, ce sont des choix. Froids. Calculés. Mécaniques. Ce n’est pas la maladresse d’un système, c’est sa logique ultime.

Alors oui, la France est morte. Mais c’est clean. Y’a pas de sang, pas de drame hollywoodien. Juste des fichiers Excel, des plateaux télé, des phrases creuses, et des visages bien coiffés qui t’expliquent que “la transformation est en marche”.

Et toi, t’es là, avec ta galère de fin de mois, ton gamin sans avenir, ton service public qui s’effondre… Et tu devrais dire merci ?

Merci pour quoi ? Pour avoir fait de nous un peuple fantôme dans un musée de start-up nation ? Merci pour avoir remplacé le débat par la comm’, et la liberté par le pass ?

Non. Ce qu’on leur doit, c’est pas la gratitude. C’est la mémoire. Pour ne jamais recommencer ça.

Alors qu’ils rangent leur morgue numérique, leurs punchlines de cabinet de conseil, et qu’ils laissent la France… à ceux qui l’aiment encore vivante.

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