1. Bienvenue dans le jet privé du roi républicain
C’est pas un président, c’est un influenceur haut de gamme avec option kérosène. Le storytelling officiel voudrait qu’Emmanuel Macron soit un globe-trotter stratégique, un VRP de la grandeur française qui vend l’innovation tricolore comme un couteau Laguiole au sommet du G20. En réalité ? On est plus proche du documentaire animalier où le mâle alpha marque son territoire diplomatique à coups de poignées de main, photos au soleil couchant et défilé en costard sur des ruines millénaires.
Il ne visite pas un pays. Il scénarise une épopée.
Chaque déplacement est un clip : mise en scène léchée, plans-séquences en polo blanc sur fond de temple antique, ambiance Netflix. Il ne gouverne plus, il shoote sa légende. Entre deux crises sociales, deux conseils de défense, il saute dans le Falcon comme toi tu prends un Uber, direction "là où ça brille".
Et devine qui paie la note ? Toi, moi, et tous ceux qui n’ont pas vu un train à l’heure depuis 2018.
Ce n’est plus de la présidence, c’est de la haute couture diplomatique, avec retouches sur mesure pour flatter l’ego. Macron n’habite plus l’Élysée, il l’exporte. Son bureau ? Une soute pressurisée avec champagne à 35 000 pieds d’altitude. Une monarchie 2.0 qui se prend en selfie à Petra.
Alors, tu montes à bord ? Non ? T’inquiète, t’as déjà payé ton billet.
2. Instagram ou diplomatie ?
Quand Emmanuel Macron confond sommet international et shooting pour "Géo Magazine"
Y a-t-il un photographe dans l’avion ? Oui, toujours au moins trois. Et ils bossent plus que le ministre de la Santé. Le problème, ce n’est pas qu’Emmanuel Macron voyage. C’est qu’à chaque escale, il semble confondre diplomatie d’État et session photo pour un calendrier Pirelli version politique : "Présidents en poses lascives autour du monde".
Allez, zoom arrière.
Le gars est censé défendre les intérêts de la France, faire avancer la paix mondiale, signer des accords historiques ? Non. Il préfère faire un dab timide avec des enfants masaïs ou fixer l’horizon sur fond de pyramide comme s’il venait de découvrir le sens de la vie en lisant un proverbe dans un cookie chinois.
Tu veux des exemples ?
- À New Delhi, il a marché en slow motion vers le Taj Mahal, façon Bollywood version énarque, pendant qu’en France, les urgentistes mangeaient des compotes dans les couloirs faute de budget.
- Au Japon, pendant le G7, il a l’air plus préoccupé par la luminosité naturelle du sanctuaire shinto que par la crise énergétique.
- Et en Arabie saoudite ? Monumental : 138 tombeaux nabatéens en arrière-plan. Le selfie le plus cher de la Vème République.
On parle d’un mec qui, au lieu d’un ministère des Affaires étrangères, aurait préféré un directeur artistique. Un président qui gouverne en mode influenceur globe-trotter, avec filtre "héritage culturel" et retouche Lightroom sur chaque cliché. Diplomatie 3.0 : t’as pas de résultats, mais t’as des likes.
Et si l’Élysée lançait un OnlyFans, ça financerait peut-être les retraites.
3. Le syndrome du globe-trotter en burn-out
Quand fuir le pays devient une stratégie présidentielle
Et si on arrêtait de faire semblant ? Et si, derrière chaque visite officielle au Kazakhstan, chaque vol direction les sables de Riyad, se cachait… un besoin viscéral de fuir la France ?
Car soyons honnêtes : qui, sain d’esprit, choisirait de rester à Matignon un lundi matin, entouré de crises sociales, d’agriculteurs enragés et de profs sous anxiolytiques, quand l’alternative c’est un petit-déj’ avec Lula sur une barque en Amazonie ou une danse kanak à Nouméa ? Si tu avais un Falcon à dispo, tu partirais aussi, avoue.
Macron, c’est un peu comme ce gars en open-space qui passe son temps en "réunion extérieure", sauf que lui, la "réunion", c’est à l’ONU, et l’"extérieur", c’est l’autre bout de la planète. Tu crois qu’il va sauver la paix ? Non. Il veut juste pas croiser les grévistes en bas de l’Élysée.
On le retrouve donc en mode globetrotteur du vide politique, à enchaîner les photos exotiques comme un retraité sous Prozac qui remplit son carnet de voyages pour oublier sa dépression. Le gars a fait plus de kilomètres que Thomas Pesquet — sauf que lui, il ne revient jamais avec de la science, juste des anecdotes mondaines et des polos froissés.
À ce stade, ce n’est plus un président, c’est un coureur de fond en échappée diplomatique. Un Tour de France permanent, sans l’étape à Saint-Denis. Il gouverne la France… depuis l’étranger. Peut-être pense-t-il que l’altitude lui évite la colère populaire. Dommage : les casseroles sonnent même à 10 000 mètres d’altitude.
Et pendant ce temps-là ? La France devient une salle d’attente géante sans médecin. Mais pas de panique, Emmanuel est en ligne. Depuis les Seychelles.
4. Macron Airlines : avec vos impôts, le tour du monde est offert
Destination : “On s’en fout, c’est l’État qui paye”
Bienvenue à bord de Macron Airlines, compagnie présidentielle à service cinq étoiles, catering caviar, champagne millésimé et Wi-Fi satellitaire pour checker son score de popularité en temps réel. L’avion ? Un A330 relooké pour l’Élysée, surnommé affectueusement "Air Sarko One", parce que rien ne se jette, surtout pas le bling-bling.
Coût de fonctionnement de l’oiseau en question ? Environ 20 000 € de l’heure. Une broutille, voyons, à peine le prix d’un hôpital de campagne ou d’un an de SMIC pour cinq personnes. Mais chut. Le peuple est prié de ne pas déranger le capitaine pendant sa sieste.
Chaque voyage présidentiel, c’est un défilé de notes de frais qui ferait passer Bernard Tapie pour un étudiant Erasmus fauché. Sécurité, hôtel 5 étoiles, traiteur, staff, location de limousines blindées, traducteurs, coiffeurs (oui, oui), costume repassé, photographe officiel, et probablement un masseur thaïlandais de secours dans la soute. Tout ça, évidemment, facturé au contribuable qui, lui, hésite à allumer le chauffage parce que le gaz a triplé.
Et le plus beau ? On appelle ça une mission d’État. Un déplacement stratégique. Même quand c’est pour faire coucou à Raoni au Brésil ou pour taper la bise au roi du Maroc sous 45 degrés, pendant que la moitié du pays grelotte dans ses HLM.
On ne voyage pas par nécessité. On voyage par habitude. Comme ces influenceuses qui vont à Dubaï "pour les opportunités", Macron surfe de continent en continent en faisant croire que chaque étape est une pierre angulaire de la diplomatie mondiale. Alors qu’en vrai, c’est une tournée de promo, version gala politique.
On a longtemps cru que le pouvoir rendait fou. Faux. Il rend globe-trotter. Et l’Élysée est devenu une agence de voyages où le client ne paie jamais… parce que c’est toi le client. Surprise !
5. Le président qui voulait sauver la planète... à 900 km/h
Écologie en trottinette, kérosène en Falcon
Il était une fois un président qui pleurait devant la fonte des glaciers, applaudissait Greta Thunberg à l’ONU, et promettait des lois climat plus vertes que le t-shirt d’un bénévole de Greenpeace. Ce président s’appelait Emmanuel. Emmanuel "1 tonne de CO₂ l’aller-retour" Macron.
Son cheval de bataille ? La planète. Sa monture ? Un avion présidentiel qui consomme plus qu’un convoi de SUV blindés sur l’autoroute du Soleil. Car Emmanuel ne fait pas de contradiction, il fait du style. Sauver la planète, oui, mais depuis les nuages. Il pense global, il pollue local.
Chaque discours sur l’urgence climatique s’accompagne d’un bruit de turbines. C’est beau, non ? On croirait écouter un album de Yann Arthus-Bertrand, remixé par Total Énergie. Il serre des mains au GIEC, puis redécolle pour l’Australie, histoire de discuter biodiversité autour d’un homard grillé.
Et pendant qu’il impose aux Français des ZFE, des restrictions de chauffage, des contrôles techniques sur les trottinettes, lui enchaîne les allers-retours Paris-Bamako comme s’il jouait à "Envoyé Spécial : Édition présidentielle". Il demande aux lycéens de manger moins de viande, pendant qu’il se fait servir de l’agneau bio en altitude par un maître d’hôtel en gants blancs.
Ce n’est plus de l’écologie, c’est du greenwashing orbital.
Alors oui, il plante des arbres à l’étranger. Il pose pour des photos devant des projets d’énergie solaire. Il prend la pose dans la forêt amazonienne, comme un Indiana Jones du protocole. Mais entre deux flashes, il repart en avion pour la COP suivante. À croire qu’il fait la tournée mondiale des paradoxes climatiques.
Tu veux sauver le climat, Manu ? Reste à Paris. Fais un Zoom. Et laisse l’air respirer un peu.
6. Le pass Navigo à 2 €, pendant que l’Élysée prend le Falcon
Deux poids, deux kérosènes
Pendant que tu galères à recharger ton Pass Navigo, que tu pries pour que le RER B ne soit pas "interrompu pour cause d'incendie de caténaire, de suicide social ou de feuilles mortes rebelles", notre cher président file à l’autre bout du globe… en Falcon présidentiel, en mode "je vous laisse avec la réforme, j’ai un tapis rouge à dérouler à Singapour".
Imagine la scène : Macron explique à la télé, sourcil froncé, que "l’effort collectif est nécessaire". Puis, 17 minutes plus tard, il décolle direction les Émirats pour une "visite éclair", avec un cortège de 40 personnes et un frigo rempli de yaourts bio venus de l’Élysée. Effort collectif, vraiment ? Nous on serre la ceinture, lui il serre la main du sultan.
Tu veux une comparaison absurde ? En voilà une : c’est comme si on te disait d’économiser l’eau en te lavant avec une lingette pendant qu’on balance des piscines olympiques entières pour arroser les jardins de Versailles. Oh wait… on a fait ça aussi.
Le gouvernement lance des campagnes pour qu’on "réduise notre empreinte carbone" en baissant le chauffage à 18°C — température idéale pour contracter une pneumonie tout en sauvant la planète. Pendant ce temps, le Falcon chauffe les réacteurs au tarmac, prêt pour un Paris–Nouméa aller-retour, histoire d’aller danser avec les Kanaks et faire coucou aux ananas.
Et on ose nous parler de justice sociale ? Le train de vie présidentiel est une blague écrite par des milliardaires pour des pauvres. On nous sert du "sobriété énergétique" pendant que le chef de l’État coche sa 448e nuit dans une suite présidentielle avec jacuzzi panoramique sur la crise sociale.
Morale de l’histoire : Emmanuel Macron ne prend pas le métro, il prend le monde entier pour un tapis roulant. Et pendant ce temps-là, toi, t’attends ton bus qui ne viendra jamais. Mais bonne nouvelle, il sera bientôt électrique.
7. « Rentabiliser le voyage » : ou comment on case un déjeuner avec un émir entre deux pyramides
Le président qui cale une rencontre diplomatique comme toi tu cales un McDo entre deux réunions
Officiellement, chaque déplacement est “essentiel”. Dans les faits ? C’est un peu comme si Macron faisait un tour du monde sponsorisé par les guides du Routard, en essayant de justifier ses arrêts par des “rencontres stratégiques” qui ressemblent à des rencards Tinder entre puissants.
Prenons un exemple réel (ou presque, on n’est plus à une absurdité près) :
— Départ 9h00, visite du temple antique sous 40°C, selfie avec les enfants du village, déclaration d’amour à l’UNESCO.
— 12h00, déjeuner rapide avec le Prince héritier pour parler stabilité régionale entre deux bouchées de homard grillé.
— 14h00, passage éclair dans un musée désert où Macron signe un livre d’or en écrivant : “Très beau pays, merci pour l’accueil.”
— 17h00, retour à l’aéroport. Le Falcon redécolle. Fin de la “visite stratégique”.
Et paf, dans le communiqué de presse, ça devient :
"Une rencontre décisive pour la paix dans la région."
Mais qui croit encore à ça, sérieusement ? Rentabiliser un déplacement international avec une poignée de main et un échange de vases traditionnels, c’est comme acheter un aller-retour Tokyo pour aller chercher un kebab à Shibuya.
En fait, Macron gère la diplomatie comme un Instagrammeur de luxe : il va là où c’est joli, là où ça brille, et il trouve toujours un prétexte pour dire que c’est utile. Une base militaire par-ci, un mémorial par-là, une rencontre avec un président local qui a autant de pouvoir que ton délégué de classe.
Tu crois que c’est préparé, réfléchi, construit ? Non, c’est improvisé comme un road-trip en van avec des potes bourrés. Sauf qu’ici, c’est toi qui payes l’essence. Et le champagne. Et les brochures de presse. Et le billet retour business class pour Jean-Pierre, conseiller en “rien mais il est sympa”.
Rentabilité ? Non. Juste une illusion d’agenda. Une géopolitique de façade, rythmée par les flashs, les sourires et les desserts à 50 €. C’est pas une présidence, c’est une agence de tourisme politique all-inclusive.
8. Voyager pour exister politiquement ?
Quand ton seul ancrage, c’est ta carte d’embarquement
La vérité, c’est peut-être qu’Emmanuel Macron ne voyage pas pour la France. Il voyage pour lui. Pour continuer à exister. Pour ne pas sombrer dans l’ennui glacial d’un palais doré devenu bunker de crises sociales. Parce qu’en France, il n’y a plus de victoire possible. Juste des casseroles. Des manifs. Et Gérard Larcher à la machine à café.
À force de se faire huer dans chaque village, il a trouvé la parade : se barrer. Ailleurs, il est applaudi, décoré, cajolé par des rois, des présidents, des chefs tribaux qui n’ont pas encore vu ses chiffres de popularité. Là-bas, il est encore “le jeune président charismatique” — pas “le gars qui a flingué les retraites et fermé les urgences”.
C’est un peu comme un humoriste has-been qui remplit des salles en Belgique parce qu’en France, il fait des malaises sur scène. Sauf que là, les billets ne sont pas achetés par les fans. Ils sont offerts par le ministère de l’Économie, version open-bar.
Macron, c’est le président qui a plus de tampons sur son passeport que de lois passées en force. Et c’est bien ça le problème : il compense le vide intérieur de sa politique par le trop-plein d’avions. Il accumule les kilomètres comme d'autres cumulent les followers. Sauf que toi, t’as pas le droit de prendre un vol Paris-Bordeaux sans que ton empreinte carbone soit pointée du doigt. Lui, il survole tout ça – littéralement.
C’est la diplomatie de l’ubiquité. Il est partout, sauf là où on l’attend. Partout… sauf en France. Et même quand il y est, on a l’impression qu’il se téléporte déjà ailleurs.
Il n’a pas besoin de mandat. Il a besoin de miles.
9. Et pendant ce temps-là en France…
Le Titanic coule, mais le capitaine fait du snorkeling à l'international
Pendant qu’Emmanuel Macron se fait acclamer par des danseurs traditionnels au Sénat coutumier de Nouméa ou serre des mains parfumées au jasmin à Rabat, que se passe-t-il dans notre douce France ? Oh pas grand-chose… Juste un pays en train de ressembler à une mauvaise parodie de fin de règne.
Les hôpitaux ? En mode Koh-Lanta : une perfusion, cinq patients, une décision à prendre. Les profs ? Entre burn-out et livret scolaire, certains se recyclent en chauffeurs Uber pour compléter leur salaire. Le RSA ? Un jeu de piste bureaucratique avec comme récompense : un rendez-vous à Pôle Emploi en 2028.
Et pendant ce temps-là… "Emmanuel Macron visite les tombeaux nabatéens d’Hegra."
On dirait une dystopie molle, écrite par un stagiaire de Netflix sous LSD :
Le pays crame, mais son président explore les merveilles du monde pour "renforcer la diplomatie culturelle", pendant que les pompiers manifestent pour pouvoir payer leur uniforme.
On en est là : Macron joue à “Où est Charlie ?” version politique. Et spoiler : Charlie est toujours ailleurs. Pendant que les urgences appellent à l’aide, il fait coucou à des enfants dans une école de Ouagadougou. Pendant que la SNCF annonce sa 32e grève de l’année, il prend le train… du Japon. À grande vitesse. Sans retard. Le rêve.
Mais n’ayez crainte, citoyens contribuables. Dans son prochain déplacement, il évoquera brièvement "la nécessité de lutter contre les inégalités sociales". En dégustant un plat fusion dans un restaurant étoilé de Kyoto.
Et nous, on continue d’écoper la barque avec nos impôts pendant que le commandant de bord fait des selfies dans les cabines de luxe du paquebot présidentiel. C’est pas Versailles ici ? Non. C’est bien pire. C’est l’open world des contradictions.
10. Le verdict du peuple
Spoiler : ça sent le goudron et les plumes
Alors, Emmanuel, t’as bien voyagé ? T’as bien profité ? Parce qu’ici, en bas, sur le bitume, l’ambiance est légèrement différente. C’est plus “fourche et fanfare”, moins “gala diplomatique”.
Le peuple regarde tout ça, ces allers-retours intercontinentaux, ces photos dignes d’un guide Lonely Planet, ces poignées de main avec des chefs d’État aux noms imprononçables… Et il se demande : à quoi ça sert ? Et surtout, à quoi on sert, nous, à part financer le kérosène ?
Il y a une fracture. Une cassure même. Comme une ligne de faille qui sépare le président de ceux qu’il est censé représenter. Lui est dans un monde de suites présidentielles, de buffets de crustacés, de tapis rouges déroulés jusqu’aux confins de l’hypocrisie internationale. Eux sont dans un monde de fins de mois, de tickets resto, et de tickets de métro qui explosent.
Et la colère gronde. Mais Macron a trouvé la parade : il ne l’écoute plus. Il est trop loin. Il survole les débats — littéralement. Et quand il atterrit, c’est pour un bain de foule bien filtré, entre deux CRS surentraînés et trois enfants sélectionnés pour sourire au bon moment.
Mais le peuple, lui, il parle. Et il gueule. Sur les réseaux, dans la rue, au comptoir. Il dit ce qu’on ne lit jamais dans les communiqués de presse : qu’il en a marre. Marre de payer pour des voyages inutiles. Marre de ce président qui fuit le réel. Marre d’avoir l’impression qu’on se fout de sa gueule avec le sourire Colgate et les lunettes de soleil à 1000 balles.
Le peuple ne veut plus de cartes postales. Il veut des comptes. Et il est prêt à les demander. À voix haute. À coups de casseroles, de pancartes, et de sarcasmes aussi acérés que cet article.
Alors vas-y Manu, fais encore un tour. Mais sache qu’à ton retour, on ne t’attendra pas avec des fleurs. Juste avec la facture.
11. La diplomatie du selfie
Quand la politique se réduit à un like et un bon angle de vue
Autrefois, un président se déplaçait pour signer un traité, ouvrir une ambassade, ou désamorcer une guerre. Aujourd’hui, Macron se déplace pour… poser devant un monument. C’est ça, la diplomatie 2.0 : un fond historique, un filtre Valencia, et une main nonchalamment posée sur un dossier géopolitique jamais lu.
On dirait un influenceur qui aurait hacké la République. Il passe plus de temps à trouver le bon angle de selfie que le bon ton diplomatique. Le résultat ? Des clichés parfaits pour les archives, mais des décisions molles comme une purée sans sel. Parce qu’entre nous, si les accords de paix se signaient à coups de portraits Instagram, la Syrie serait une station balnéaire et Gaza un parc naturel labellisé UNESCO.
La diplomatie du selfie, c’est l’art de donner l’illusion d’un monde qui va bien, à travers un objectif 50mm. Macron se balade comme s’il réalisait une pub pour “le vivre ensemble”, alors qu’il ne supporte déjà pas d’être contredit par un syndicaliste SNCF. Il sourit à côté de leaders autoritaires, sans jamais froncer le sourcil, tant que le décor est joli et que la lumière est bonne.
On n’est plus dans le gouvernement, on est dans la “story”. Un président qui gouverne comme un CM de marque de luxe : “Stay tuned, next trip coming soon. #DiplomacyGoals #WorldPeace #SponsoredByLaRépublique”
Et pendant ce temps, les vraies négociations ? Elles se noient dans les stories à la une.
Le monde ne change pas avec une photo. Mais Macron, lui, pense que s’il n’y a pas d’image, il ne s’est rien passé. Alors il documente, il met en scène, il joue sa propre série Netflix : “Président autour du monde, saison 2, épisode 43 : Emotions au Machu Picchu”.
Spoiler alert : à la fin, le peuple se désabonne.
12. L’économie circulaire du privilège
Quand les voyages présidentiels alimentent une mafia molle de prestataires VIP
Ah, les voyages présidentiels… Ce n’est pas seulement du tourisme de luxe, c’est aussi un business très rentable. Mais pas pour toi. Non. Toi, tu continues de payer ton litre d’essence comme s’il était infusé à la truffe blanche. Par contre, pour un petit cercle d’initiés, chaque déplacement d’Emmanuel est une bénédiction tombée du ciel. Littéralement.
C’est ce qu’on appelle l’économie circulaire du privilège. Une boucle dorée où tournent en rond les mêmes prestataires, les mêmes agences, les mêmes fournisseurs agréés par la République pour servir des macarons Ladurée à l’autre bout du monde… au nom de la diplomatie.
À chaque vol, c’est le jackpot :
- Les hôtels réquisitionnés au tarif “on s’en fout, c’est l’État”
- Les traiteurs spécialisés en "fusion diplomatique" (oui, c’est un vrai terme)
- Les boîtes de sécu privée, les loueurs de véhicules blindés, les imprimeurs de badges “Officiel +++”
On a l’impression que derrière chaque déplacement se cache un appel d’offres déguisé en safari géopolitique.
Et devine quoi ? C’est toujours les mêmes qui gagnent. Parce que dans ce monde-là, la concurrence est un mot obscène. Les contrats se négocient à coups de “Monsieur le Ministre a dit que vous étiez fiable”. Traduction : tu as le bras long, t’es dans le game.
Ce n’est pas un voyage. C’est une foire aux privilèges, une loterie VIP où l’on partage la galette, mais jamais la note. C’est le bal des fournisseurs bien nés, qui sucent la République comme une huître sur un plateau d’argent.
Et pendant ce temps, le petit artisan en banlieue galère à décrocher une subvention pour repeindre une école. Parce qu’il n’a pas de jet. Et pas le bon carnet d’adresses.
L’économie circulaire ? Oui. Sauf qu’elle ne tourne que dans un sens : du portefeuille public… vers les poches privées.
13. Le club des puissants : Macron y tient sa carte Platinum
Quand la diplomatie devient un dîner de cons, sauf qu’on est tous à l’addition
Bienvenue dans le “club des puissants”. Tu sais, ce réseau discret mais ultra fermé, où les présidents se tutoient, échangent des anecdotes sur leurs jets privés et se passent des petits secrets de gestion de masse populaire en rigolant dans des salons dorés. Macron y est abonné depuis 2017. Il a même le badge Platinum avec accès illimité aux tapis rouges et aux poignées de main complices.
C’est pas un chef d’État, c’est un membre actif d’un réseau de VIP géopolitiques, qui se déplacent d’un sommet à l’autre comme d’autres se rendent à un afterwork. G7, G20, COP machin, Forum économique de Davos, dîner de gala chez le roi du Bahreïn… T’as l’impression qu’il coche un bingo des puissants, juste pour se sentir à la hauteur.
Et nous dans l’histoire ? On est le public. On regarde, on applaudit parfois, on râle souvent. Mais surtout : on finance l’abonnement.
Car ce club est très particulier : il ne produit rien de concret, mais exige beaucoup de décorum. C’est un théâtre permanent, où les acteurs principaux jouent à sauver le monde pendant qu’en coulisse, les peuples creusent leurs dettes, leurs hôpitaux, et leurs trous dans la raquette sociale.
Macron adore ce club. Il s’y sent bien. Là-bas, personne ne parle des APL. Personne ne lui demande pourquoi le diesel est à 2,50 € ou pourquoi une mère célibataire met trois mois à obtenir un rendez-vous avec la CAF. Non, dans le club, on échange des blagues sur le FMI et des toasts à l’anti-populisme.
C’est là qu’il vit. C’est là qu’il existe. Pas à Tourcoing, pas à Clermont-Ferrand, pas en Lozère. Là-bas, il est Emmanuel, leader éclairé, européen inspirant, libéral de la haute caste. Ici, il est juste “le président”, avec un taux d’approbation plus bas que la température d’un frigo vide.
Alors il voyage. Encore et encore. Pour ne jamais redescendre. Pour rester dans le cercle. Jusqu’au jour où même ce club n’en voudra plus. Et là, il lui restera quoi ? Une carte Platinum. Et un peuple qui aura gardé toutes les factures.
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